La mère de Nailah avait déjà un enfant. Après que son mari l'ai quitté, elle souhaitait tellement en avoir un deuxième qu'elle a eu recours a une insémination artificielle afin de tomber enceinte. Ce fut un succès et peu de temps après, Nailah était bien au chaud dans le ventre de sa mère. Les premiers temps, tout allait plutôt bien, mais très rapidement sa mère eut des problèmes d'argent et sa situation ne lui permettait finalement pas d'élever sa fille. C'est ainsi qu'ils prirent la décision de l'abandonner alors qu'elle venait tout juste de naître. Elle s'était donné du mal pour avoir cette enfant... et elle ne gardait même pas. Nailah a beau n'avoir aucun souvenir de cet époque, cette action a sans nul doute affecté sa personnalité des années plus tard. Laissée dans un couffin devant un commissariat, ce fut la dernière fois que les yeux de bébé de Nailah croisèrent ceux de sa mère. Quand son visage disparu, Nailah hurla à la mort, alertant les policiers qui trouvèrent ce bébé seul avec un petit mot d'excuse et ses prénoms Sasha Nailah.

Ce fut donc aux services sociaux de prendre en charge l'enfant. Mais il faut croire que Nailah n'avait pas de chance. Généralement, les nouveaux-nés sont adoptés assez vite et plus les enfants vieillissent, moins ils ont de chance de trouver une famille. Dans le cas de Nailah, elle grandit dans un orphelinat, chouchoutée par les enfants plus âgés et le personnel. Elle y grandit et dès sa plus tendre enfance, elle se révéla un esprit rebelle. Tous les enfants ont l'esprit de contradiction, cette foutue manie de répéter sans cesse "Non" dès qu'ils apprennent ce mot. Nailah en faisait voir de toutes les couleurs au personnel de l'orphelinat si bien qu'elle avait plus d'une fois été punie et connaissant tous les coins de chaque pièce par cœur. Ce n'est qu'à partir de ses cinq ans qu'une famille d’accueil accepta de la prendre en charge.

Elle se retrouva dans une famille on ne peut plus catholique... et les conflits éclatèrent assez rapidement. Nailah n'était pas du dans le trip Dieu est tout puissant, bénédicité et toutes ces conneries. Même à cinq ans, elle n'arrivait pas a être proche de cette famille, elle était sans cesse en désaccord avec eux et lorsque sonna l'heure de l'adolescence ce fut pire. La petite blonde n'avait jamais réussit à adhérer aux idées de ses parents adoptifs. Ils étaient trop ... extrémistes. C'est d'une certaine façon ce qui a causé les démences de Nailah. Plus on lui interdisait des choses, plus elle avait envie de les faire. Dans cette famille, Nailah devenait vraiment folle, chaque qui passait lui donnait des envies de meurtre. Quand elle commença à vraiment piquer des crises et à envoyer valser toute la vaisselle, ses parents menacèrent de l'interner, chose qui fit comprendre à l'adolescente qu'il était temps de faire semblant d'aller dans leur sens, pour l'instant du moins ... Alors Nailah fit semblant de se calmer. Incapable d'extérioriser sa frustration sous son propre toit, elle nourrissait chaque jour plus de haine à l'égard de ses parents adoptifs qui refusaient de la laisser être elle-même.

Alors c'est ailleurs qu'elle essayait de se sentir libre. Cathos purs et durs, c'est dans une école Catholique que Nailah dut suivre son éducation et croyez-moi, elle a donné du fil à retordre aux enseignants. C'était la diablesse de l'établissement, tout simplement. Nailah se mit à fumer, elle défiait constamment les professeurs et les élèves, se montrait arrogante avec eux, ne faisait jamais une seule prière correctement, ... un jour avec le mégot de sa cigarette, elle avait mit le feu à une salle de classe.  Personne ne sut si elle l'avait fait volontairement ou s'il s'agissait d'un accident. Quoi qu'il en soit, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase et elle fut renvoyée. Se prenant une sacrée rouste par ses parents et une gifle dont elle se souviendra surement toute sa vie elle avait enfin formuler cette phrase que tant d'adolescents ont prononcé à l'égard de leurs parents « J'vous déteste !! ». Après quoi elle s'était enfermée dans sa chambre, barricadant sa porte avec la commode pour empêcher ses parents d'entrer. Suite à ça, elle n'était pas sortie de sa chambre pendant deux jours. Quand elle en sorti, ce fut par la fenêtre de sa chambre pour sortir dans les rues de Phoenix. A tout juste quinze ans, elle se rendit en boîte, passant sans trop de problème vu la quantité de maquillage et la tenue qu'elle portait. C'est enfin à ce moment qu'elle se lâcha vraiment pour la première fois, sans règles, sans conséquences, sans connard pour lui casser les pieds à lui dicter son comportement. Pleinement libre de ses actes, elle s'était enfin sentie bien depuis trop longtemps. Cette soirée elle a perdu sa virginité dans les toilettes de la boite, pas la meilleure première fois mais elle s'en foutait bien, elle voulait s'éclater.

Après avoir bien profiter jusqu'à la fermeture de la boite, elle était rentrée chez elle, cheveux en pétard, yeux rouges, maquillage noir sous les yeux, fatiguée mais détendue. Ses parents qui ignoraient qu'elle était sortie firent un nouveau scandale. Mais au lieu de péter un câble comme elle l'avait si souvent fait, elle s'était contentée d'esquisser un sourire, de ne pas leur répondre et de monter dans sa chambre... en escaladant la gouttière vu qu'elle n'avait pas encore libéré l'accès à sa porte. Les jours qui suivirent furent froids. Ses parents ne prenaient même plus la peine de l'engueuler, préférant ne même pas lui adresser la parole pour éviter une nouvelle crise de nerfs générale.

Les années passèrent, les Louanne n'avaient pas eu d'autre choix que de placer Nailah dans une école publique après avoir été virée de deux autres écoles catholiques pour non-respect des règlements, arrogance, hérésie et bien d'autres raisons toutes plus désespérantes les unes que les autres. Elle fut plutôt calme pendant sa première année en école publique, c'était tout de même bien moins chiants que ces crétins de cathos à la noix ! Mais une fois qu'elle prit ses aises, Nailah recommença ses histoires, elle menait tout le monde à la baguette, mais cette fois elle ne se fit pas renvoyer parce qu'elle s'était mis le directeur dans la poche à grand coups de discours larmoyants.  Nailah ne fichaient rien en cours, trafiquaient ses justificatifs d'absence, trichait aux examens sans jamais se faire prendre et au final ses parents n'y voyaient que du feu : de bons résultats et pas d'appel du proviseur. Cetes ils n'étaient pas dupe, leur fille ne pouvait pas être devenu une bonne élève du jour au lendemain, pour autant ils laissèrent couler tant qu'elle n'attirait pas d'ennuis. Ce qu'elle attirait en revanche, c'était les hommes. Elle, à qui on avait inculqué "vierge jusqu'au mariage" et tout le tralala sur l'amour et la fidélité, ... ramenait un homme différent chaque soir au grand dégoût de sa mère qui voyait de plus en plus sa fille comme la putain de Babylone. Au début c'était clairement dans le but de faire chier ses parents et de les pousser à bout. Mais Nailah s'est vite rendue compte que c'était plus que ça, elle en ressentait le besoin continuel. Assouvir ses désirs devenait une obsession. Elle ne pouvait pas se passer de satisfaire sa libido grandissante. Bien loin des femmes q'on qualifie de nymphomanes juste parce qu'elles couchent avec beaucoup d'hommes; Nailah faisait parti de celles qui l'étaient vraiment, au sens pathologique du terme. Cela pouvait être inquiétant... mais finalement elle s'en foutait bien. Principalement intéressée par les hommes, elle ramenait des copains de classe, puis elle ramenait des hommes plus vieux. Imaginez un peu lorsqu'elle a ramené une fille pour la première fois ! C'était une honte, c'était contre-nature ! Mais que faire avec une fille comme Nailah. Les punissions ne servaient à rien à part à ce qu'elle les défie encore plus la fois suivante. C'en était trop, c'était la maison de correction.

Pour être franche, ce coup-là, Nailah ne s'y attendait vraiment pas... Elle était sur le cul. Les premiers jours elle a tenté de jouer les rebelles mais ils en avaient maté des coriaces et Nailah laissa tomber. Enfouissant sa rage au plus profond d'elle pour mieux la ressortir plus tard, elle se comporta de manière absolument parfaite. Si bien qu'un an plus tard elle était de retour chez elle. Et elle était bien décidée à ne plus retourner là-bas alors elle laissa ses parents croire qu'elle avait eu une illumination divine et qu'elle avait enfin retrouvé le droit chemin. Elle disait le bénédicité, allait à la messe le dimanche à son plus grand regret et ses parents étaient satisfaits. A côté de cela, dès qu'ils dormaient, elle faisait le mur et sortait en boîte, remontait par la gouttière avant qu'ils ne se rendent compte de son absence. Tout fonctionnait comme sur des roulettes.

Dans sa vie de débauche et d'hystérie, Nailah jouait totalement double jeu. Une presque parfaite petite croyante à la maison, une vraie débauchée complètement tordue une fois les murs du couvent franchis. Elle joua à ce jeu pendant plusieurs années jusqu'à ce qu'elle atteigne la majorité. Et peu à peu, elle est redevenue une jemenfoutiste ignorant les prières et les messes et désespérant ses parents. Et maintenant qu'elle était majeure, ils n'avaient plus le droit de l'envoyer nulle part contre son gré (à part en hôpital psychiatrique... ce qui ne lui ferait pas de mal avouons-le). Mais parmi ses nouvelles obsessions, une utilisait beaucoup sa concentration. Retrouver ses parents biologiques. Elle avait marre de cette famille de fous, elle voulait savoir d'où elle venait, pourquoi elle avait été abandonnée, pourquoi elle s'était retrouvée dans cette famille au lieu de grandir plus sainement dans la sienne ? Nailah avait tout fait pour retrouver ses parents ou au moins un nom, une piste ... rien. Alors un soir, elle est est allée à une fête avec l'objectif de se mettre vraiment mal. Elle a rencontré ce type Derek, ils ont bu, ont pris de la drogue et finissent par coucher ensemble. Ils se sont réveillés enlacés et sont chacun repartis de leur côté comme si de rien n'était. Comme quoi les habitudes ! Ce mec-là n'était pas vraiment resté dans la tête de Nailah, elle avait juste retenu son nom. Quelques semaines plus tard, prise de nausées elle se rendit chez le médecin, devant les symptômes qu'elle lui décrivait, il lui conseilla de faire un test de grossesse et une prise de sang. Doutant que cela soit utile, Nailah fit quand même le nécessaire... et le test se révéla positif à sa grande surprise. Son analyse de sang confirma le test. Eh merde ... Elle ne s'en soucia pas plus que ça, d'ici peu elle irait voir un spécialiste pour prévoir un avortement. En attendant, elle allait continuer ses recherches.

Et contre toute attente, après avoir fait de la lèche aux bonnes personnes, elle obtint enfin un nom, celui de a mère biologique. Elle avait une piste, enfin ! Sans plus attendre, Nailah parti à sa rencontre. Le moins qu'on puisse dire c'est que sa mère ne s'y attendait pas. Elles parlèrent plutôt calmement contrairement à ce qui aurait pu se passer. Mais Nailah ne comprenait pas pourquoi elel avait voulu d'un autre enfant si c'était pour l'abandonner ensuite, ce n'était pas logique. Mais elle ne s'attarda pas trop là-dessus parce qu'elle venait d'apprendre qu'elle avait un frère aîné du nom de Derek. Elle se rappela du Derek avec qui elle avait couché à cette soirée. Pourquoi se rappelait-elle de lui ? Elle l'ignorait mais elle préférait ne pas suivre la logique ignoble que son esprit était en train de suivre. Elle refusait de croire ça, et refusait de croire qu'elle avait été abandonnée pour des raisons d'argent, dans ce cas, inutile de faire un enfant ! En plein doute, Nailah choisit de reporter son avortement à plus tard et d'aller annoncer à Derek qu'elle était sa sœur. Surprise, bro' ! Il téléphona à sa mère qui lui confirma cette nouvelle. Bref, cela confirmait une chose : elle avait couché avec son propre frère. Foutu pour foutu elle lui annonça la grossesse par-dessus le marché. Il fallait s'y attendre, il refusa de croire que c'était son enfant. Nailah non plus n'en était pas sûre avec tous les hommes qu'elle se tapait. C'est la raison pour laquelle ils s'étaient rendu dans un centre pour effectuer un test de paternité. Et le résultat tomba : non seulement elle avait couché avec son frère mais en plus elle était enceinte de lui. Autant dire que ce n'était pa s la meilleure façon de commencer à entretenir une relation frère-sœur fusionnelle. Pour tout dire on pouvait difficilement s'entendre moins que ça. Dans la mesure où Nailah refuse finalement l'avortement, difficile d'en être autrement. Pour autant, elle continue sa petite vie en couchant à droite à gauche tout en étant enceinte de quelques semaines.

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