Dans la vie certaines choses ne se contrôlaient pas, notamment le désir qu’une personne pouvait éprouver pour une autre. L’envie purement physique et sexuelle se résumait aux sens : la vue, le goût, l’odeur, le toucher et quand Aaron était en présence de Milka, tous ses sens étaient en éveil et n’attendaient que d’être comblés. Mais pour passer à l’étape supérieure, celle qui ne s’arrête pas seulement à l’apparence, il fallait plus que ça. L’amour ne pouvait pas se résumer qu’à l’attrait physique, pour cela il fallait connaître l’autre et Milka et Aaron ne se connaissaient pas vraiment. Aaron savait que Milka était étudiante en médecine et qu’elle travaillait au Icehouse. Il savait aussi qu’elle avait passé ses années de lycée à Phoenix comme lui puisqu’il se souvenait vaguement d’elle à l’époque. Il connaissait les boissons qu’elle aimait, ce qu’elle appréciait au lit, ce qui la faisait rire mais il ne savait pas grand-chose de la vraie Milka. Elle non plus ne savait pas grand-chose de lui d’ailleurs. En même temps, Aaron était devenu quelqu’un de très secret après son accident, il éprouvait une réelle honte à propos de ce qui était arrivé et il préférait ne pas en parler. C’était ce manque de connaissances de l’autre qui devait sûrement maintenir la barrière qui les empêchaient de passer d’amant à une relation sérieuse et c’était peut-être mieux ainsi. Aucun des deux n’avaient l’air prêt pour s’engager dans une relation durable et ils y trouvaient leur compte après tout. Ce qu’ils voulaient c’était se connecter, laisser leurs corps s’abandonner l’un à l’autre puisque l’alchimie qui existait entre eux deux était proche de la perfection, si ce n’était pas la perfection même d’ailleurs. Aaron la désirait tellement, il la trouvait belle en toutes circonstances et l’assurance qu’elle dégageait la rendait irrésistible. Quand il l’avait vue pour la première fois, il avait tout de suite su qu’il la voulait dans son lit, en revanche, il n’avait pas deviné qu’il allait devenir accro à son corps. Certaines personnes devenaient dépendantes l’une de l’autre parce qu’elles se faisaient rire, Milka et Aaron l’étaient devenu parce qu’ils se faisaient jouir.

Quand elle ouvrit la porte et qu’il découvrit son visage et son corps, Aaron ne pu s’empêcher de démontrer son excitation en embrassant Milka à la seconde où il l’aperçu. Bien sûr, l’alcool jouait un rôle dans cette démonstration inhabituelle d’affection mais ce n’était pas la seule explication, il avait envie d’elle et le désir était trop fort pour être contenu. Il était tellement excité qu’ils n’avaient presque pas échangé de paroles. Rien de superflus ne devaient subsister entre eux à ce moment-là, que ce soit des habits ou des mots. Tout s’envolait, les tee-shirts, les jeans et leurs bouches ne servaient plus qu’à échanger des baisers et parcourir le corps de chacun. Dans la tête d’Aaron plus rien d’autre que l’envie de combler Milka et d’éprouver du plaisir existait. Il n’y avait pas la place pour des questionnements, pour les tracas de la vie quotidienne ou pour la douleur physique, non. La seule chose qui l’occupait et qui l’obsédait était le corps de la jeune femme qui dans un premier temps se trouva face à lui, puis au-dessus de lui et enfin sous lui. Il n’y avait pas de dominant ou de dominé. Aaron voyait la vie de tous les jours de cette façon, il était compétitif, il voulait être mieux que tout le monde et n’acceptait pas l’échec. Mais au lit, c’était différent. Il avait compris que ce n’était pas l’endroit pour avoir un rapport de force. Au contraire, il était d’avantage question de cohésion. Il fallait que les deux corps évoluent ensemble pour que les deux aient du plaisir. Alors, même si Aaron adorait ce que Milka faisait avec ses mains et sa bouche, il ne pouvait pas se permettre de recevoir sans donner en échange. Cependant, même en donnant il recevait, il aimait sentir sa langue se balader sur Milka, passer de sa bouche à ses lèvres et les caresser. Comme lui, elle sentit l’excitation et le plaisir monter trop vite et trop fort, il fallait stopper leurs jeux de langues s’ils voulaient garder leur plaisir pour le moment qu’ils attendaient tous les deux avec impatience, suppliant intérieurement l’un et l’autre pour ne faire plus qu’un et se permettre de s’abandonner l’un à l’autre. Dans un premier temps, c’était Aaron qui menait la danse n’hésitant pas à alterner avec des mouvements rapides et plus lents. Il en profitait pour nicher son visage dans le cou de Milka mais il gouta aussi à nouveau ses lèvres. Ses mains se baladaient sur sa poitrine gonflée par l’excitation et sur ses cuisses. Mais l’envie de la voir le chevaucher était trop forte et il la fit donc basculer sur lui, la laissant être maîtresse de son corps une fois de plus, comme elle savait si bien le faire. La simple vision de cette femme magnifique sur lui le rendait fou et il savait qu’il ne pouvait plus retarder encore longtemps l’orgasme. Les mains d’Aaron guidées par celles de Milka continuaient de se balader sur ce corps parfait. Il senti parfois des griffures sur son torse et ça le faisait frémir. Lui, la griffais aussi mais sur les cuisses ou au niveau des hanches. Elle se nicha à son tour dans son cou pour l’embrasser puis fini par le quitter, laissant place à un échange de regards entendus. Cette petite douleur de la sentir s’éloigner de lui fut largement compensée par la vision qu’avait Aaron sur les cheveux bruns de Milka qui ondulaient au rythme de leur ébat et qui dégageaient une odeur agréable de shampoing. Ils étaient tous les deux à bouts, il le sentait. Il sentait la pression monter en lui, il ne pouvait plus la retenir et alors qu’il la relâchait, ressentant un sentiment de plaisir gagner tout son corps, il sentit Milka le resserrer contre elle et éprouver le même plaisir que lui. Aaron avait sa tête nichée dans la poitrine de Milka et ses bras autour de son corps. Il se mordit les lèvres en pensant à ce qu’ils venaient de faire et en continuant de ressentir le plaisir procuré par l’orgasme qu’il venait d’avoir. Après quelques instants où ils étaient restés immobiles sans vouloir arrêter leur étreinte, Aaron fini par s’allonger et laisser Milka le quitter pour s’allonger à côté de lui. Il la regarda avec un sourire coquin, en extase suite à ce qu’ils venaient de partager. Il n’avait pas besoin de dire que ça avait été extraordinaire parce que ça l’était à chaque fois mais aussi parce que son regard le criait. Aaron ne ressentait plus du tout les effets de l’alcool, cet échange physique avec Milka l’avait achevé et lui avait permis d’éliminer tout l’alcool qu’il avait dans son corps. Ce qu’il s’apprêtait à dire n’avait donc rien à voir avec le fait d’être soul « T’es magnifique Milka ». Il était franc, ce n’était pas pour la charmer, non pas du tout, mais c’était vraiment parce qu’il le pensait et que l’image qu’il avait d’elle le chevauchant n’arrêtait de tourner en boucle dans sa tête.

J'avais passé ma journée à réviser. Enfin presque. Aujourd'hui j'avais la chance de ne pas travailler, Maksim m'avait donné ma journée, et je n'avais pas cours ni de boulot à l'hôpital. En théorie j'aurais pu passer ma journée à glander et j'étais bien partie pour, mais j'avais commencé à culpabiliser aux alentours de 15h. Alors j'avais pris mon courage à deux mains, un fond de musique et je commençais à plancher sur mes cours. Les études de médecine n'étaient pas de tout repos. J'étais fatiguée de ma vie, mais je trouvais quand même le temps de fréquenter mes proches et mes amis. Le nez dans mes bouquins et mes notes je ne voyais pas le temps passer. A 22h je finissais par lever la tête, crampée comme jamais, dérangée par mon estomac qui criait famine. Je me levais avec plaisir pour me préparer un sandwich et en profitais pour faire une bonne grosse pause détente. Je jouais distraitement sur mon téléphone avant de finir par reprendre les révisions. Je n'étais pas motivé, et j'aurais tout donné pour éviter ça. Mais je n'avais pas le choix, ce type d'étude engageait un effort personnel considérable, et un engagement sans faille. Alors je prenais les dernières forces qu'il me restait et me concentrais à nouveau sur mes cours, donnant tout ce que j'avais, aidée par ma tasse de café qui me tenait chaud. C'est au bout de quelques heures, alors que je pianotais sur mon pc pour recopier de façon synthétisée mes notes de cours, que je reçu un message de la part d'Aaron. Un sourire s'afficha au coin de mes lèvres en voyant son nom, intriguée par le message. Un texte court, direct, qui ne me laissait guère le choix. Je secouais la tête en souriant et fermais à la va-vite mes affaires de cours, je savais qu'il ne tarderait pas à venir. Je quittais ma table pour rejoindre ma douche, histoire d'être prête quand il arriverait, parce que je me doutais bien que ce n'était pas une simple visite de courtoisie. J'avais rencontré Aaron par le biais de Nailah. Le feeling était passé directement, entre lui et moi le courant passait très facilement, et il n'avait pas fallut longtemps pour terminer dans le lit de l'un et de l'autre. Je me sentais bien avec Aaron, on se comprenait, bien que parfois il y ait des clashs. Avec lui je pouvais me lâcher, si je voulais péter les plombs il riait, si je voulais m'éloigner de tout j'allais le voir. Je ne lui devais rien, comme lui avec moi. Malgré la bonne entente il arrivait quand même qu'il y ait des disputes entre nous, bien que la notion de couple soit exclue de notre langage. J'aimais passer de temps avec lui, j'aimais qu'il en passe avec moi. Enfin. En moi. La plupart du temps nos visites c'était ça. Un moment de plaisir dans la journée, dans la nuit, n'importe où n'importe quand. C'était devenu régulier, j'allais plus souvent voir Aaron que les autres, ça passait bien au lit. On se prenait parfois la tête, pour des broutilles, nos caractères faisaient des étincelles, bien qu'il n'y ait pas spécialement de raisons à ça, on ne se devait rien. Mais c'était encore un mystère.

Je me laissais aller à des idées intéressantes en pensant à Aaron le temps de prendre ma douche, sortais, et enfilais rapidement des vêtements pas trop planplan pour l'occasion. Je savais le recevoir quand même. Le temps de me recoiffer correctement et il sonnait à la porte, j'allais lui ouvrir, impatiente de le voir. A peine avais-je eut le temps d'ouvrir la porte qu'il plaquait ses lèvres aux miennes. Je répondais à son baiser bien qu'étonnée de son comportement. Encore une fois c'était des choses qui m'échappait, le fait de me dire bonjour en m'embrassant de façon automatique. L'odeur qu'il traînait derrière lui laissait présager qu'il avait déjà un certain nombre de verre dans le nez, je me ravisais de lui proposer un verre avant même d'en avoir eu véritablement l'idée. Il me demandait s'il dérangeait. « Non, non, je... Révisais. » Aaron ne perdit même pas de temps à écouter ce que je lui disais, il avait déjà niché sa tête dans mon cou et ses mains se promenaient sur mon corps. Je lâchais un petit rire, amusée, et lui tournais le dos quelques instants pour fermer la porte derrière lui. Il connaissait par cœur le chemin parce qu'il m'entraînait déjà dans ma chambre. Je le devançais et montais sur mon lit, à genoux devant lui. Je posais mes lèvres sur les siennes et commençais à le déshabiller, m’attelant directement à la ceinture de son pantalon. Du superflus, vraiment. Je lui retirais son t-shirt en un rien de temps et il fit voler le mien dans la foulée. Le tirant par la braguette je l'emmenais sur le lit avec moi et échangeais nos places. Je me retrouvais sur le brun et glissais ma tête dans son cou, l'embrassant, le goûtant, je le redécouvrais à chaque fois. Je descendais progressivement, le long de son torse et ne me fis pas prier pour lui retirer le bas, impatiente de commencer les choses sérieuses. Mes mains se baladaient sur son corps, et devenaient de plus en plus entreprenantes, guettant sa réaction avec un petit sourire en coin et un regard de braise sur le visage. Une drogue, c'était tout comme.

C’était assez jeune qu’Aaron avait découvert et goûté au corps d’une femme. Depuis qu’il avait quinze ans, il n’avait cessé de vouloir explorer de nouveaux horizons, ne se contentant que rarement de profiter que d’une seule femme à la fois. Milka n’était donc pas la seule femme avec qui Aaron avait des rapports sexuels ces derniers temps mais il fallait dire qu’il la voyait quand même assez souvent et régulièrement, il n’était pas lassé de son corps et de son joli visage et il n’était pas prêt de l’être. Il voulait consommer le plus possible de cette douceur au nom de chocolat, leur alchimie physique étant comme une drogue qu’il ne pouvait pas refuser. Ce genre de choses ne se contrôlait pas et Aaron savait que ce qu’il restait à faire était d’assouvir les pulsions qui grandissaient en lui. En sortant de ce bar, il avait eu envie de voir quelqu’un et de s’amuser, il avait alors comme immédiatement pensé à Milka, Aaron connaissant les envies de la jeune femme et leurs incapacités mutuelles à refuser de s’abandonner l’un à l’autre. Ce n’était quasiment que physique, mais putain, qu’est ce que ça passait bien. Au final, Aaron ne connaissait que peu de choses de son amante et inversement. Il ne se voyait pas échanger avec elle sur son passé, leurs confidences sur l’oreiller étant plus superflues. De plus, Aaron voulait juste profiter des bons moments que la vie offrait parfois et le sexe en avait toujours fait partie. Quand il plaquait ses lèvres sur celles de la jeune femme et qu’il commençait à sentir la chaleur monter en lui, il n’avait rien d’autre à penser. Ni au travail, ni à ses soucis, ni à son passé et c’était grâce à cela qu’il réussissait à se sentir à nouveau vivant. A la vue de la jeune femme, il l’embrassa. Ce n’était pas un baiser de couple du style pour se dire bonjour mais un baiser de désir et aussi plutôt alcoolisé. Il ne se serait peut-être pas comporté comme ça s’il n’avait pas eu un petit coup dans le nez, à moins que si… Il n’en savait rien et ce n’était pas la question. La jeune femme lui rendit son baiser et lui expliqua qu’elle n’était qu’en train de réviser et donc qu’il ne la dérangeait pas. Il lui aurait bien fait une blague dans l’idée qu’un autre mec aurait pu être présent mais il préféra à la place fourrer son visage dans le cou de la brune, le désir montant en lui. Elle le quitta quelques instants le temps de fermer la porte et elle fut alors dos à lui. Aaron s’approcha d’elle continuant de l’embrasser mais cette fois-ci à l’arrière du cou de Milka et il déposa une de ses mains sur les hanches de la jolie brune et l’autre sur sa cuisse. Il se mordit les lèvres et stoppa ce qu’il était en train de faire pour aller vers la chambre de Milka, chambre qu’il commençait à connaître. Elle le doubla et se mit en face de lui à genoux sur le lit ce qui le fit sourire, le regard pétillant de désir. Il la laissa jouer avec sa ceinture pour la défaire et Aaron l’enleva et la jeta quelque part dans la chambre. Le tee-shirt du brun ne fit pas long feu et il ne put se retenir d’enlever aussi celui de Milka qui laissait place à vue bien plus intéressante. Il n’eut pas le temps d’entreprendre quoi que ce soit que Milka l’avait déjà devancé et se retrouvait sur lui, l’embrassant à son tour dans le cou. Aaron adorait ça, il aimait les femmes entreprenantes, il aimait autant guider que d’être guider. Il commença à défaire le bouton du jean de la belle brune puis cette dernière commença à descendre son visage pour embrasser son torse. Toutes les parties de son corps voulaient que ces magnifiques lèvres soient en contactes avec elles, Aaron la voulait en entier, il sentait son entre-jambe être au plus dur au moment où elle lui enleva son pantalon. Le regard qu’elle lui envoya ne fit qu’accentuer la chaleur et l’adrénaline qui montaient en lui. Il se mordit les lèvres, lui rendit son regard puis ferma les yeux, signe qu’il s’abandonnait à elle et qu’elle pouvait faire tout ce qu’elle désirait avec son corps. Il profita de l’instant la laissant jouer de ses doigts avec ce qui représentait sa masculinité. Mais il ne pouvait pas la laisser ainsi, il devait lui rendre ce qu’elle lui offrait. Après un petit moment, il se dégagea de leur étreinte pour à son tour, se mettre sur Milka. Il l’embrassa à nouveau, voulant regoûter ses lèvres et pendant ce temps, d’une main, il lui dégrafa son soutien-gorge qui était inutile. Il descendit son visage vers sa poitrine accompagné de sa main qui la caressa doucement. Il en profita pour embrasser ses seins et continua ses baisers tout en se dirigeant vers le pantalon de Milka qu’il devait encore retirer. Une fois cela fait, il n’attendit pas pour lui enlever son string et après un regard partagé entre les deux, Aaron glissa son visage entre les deux cuisses de Milka pour pouvoir la goûter en entier.

L'un des seuls jour de repos que j'avais réussi à me faire accorder, fut passé dans les livres et dans les notes de cours. Ma vie était trépidante... Quand je ne travaillais pas, j'étais en cours, et quand je ne faisais ni l'un ni l'autre, je passais le nez dans mes bouquins. Hermione Granger, pitié, sortez de ce corps. Je souriais à cette pensée et m'accordais un petit moment de pause, ramenée à la réalité par mon estomac qui se fit remarquer. Ce n'est qu'après cette pause sandwich que je repris les révisions de façon excessive, effleurant le mal de crane à chaque instant. C'est mon téléphone qui me tira de ma léthargie. Un simple message de la part de Aaron, mon... Il n'avait pas de nom finalement. Nous prenions du bon temps tous les deux depuis un certain moment. Actuellement il était celui qui me comblait le mieux et la situation semblait tout à fait lui convenir à lui aussi, alors c'était parfait. Nous couchions ensemble régulièrement, on se fréquentait souvent, mais jamais ô grand jamais la notion de couple ne fut soulevée. Il n'en était pas question, pour lui comme pour moi. Il faisait partit de ma vie certes, mais pas en ce sens. Je ne fréquentais pas que cet homme, mais force était de constater que je revenais toujours vers lui malgré tout. Comme une addiction à son corps je ne pouvais lui résister bien longtemps, et il fallait admettre que je n'essayais même pas. Sortant de ma rêverie je filais prendre une douche avant qu'il ne débarque à mon appartement. A force de venir il connaissait bien le chemin... Mes pensées s'égarèrent dans la douche, mais je reprenais vite mes esprits, enfilant une tenue décente et attendais mon amant du soir. Le timing fut parfait, il frappa à ma porte et je lui ouvrais avec entrain. Je n'eus pas le temps de le saluer qu'il déposait déjà un baiser sur mes lèvres. J'y répondais avec plaisir, bien qu'étonnée devant ce comportement. Pourquoi ? C'était le couple qui se saluait de cette façon de manière générale, mais l'odeur qui émanait de lui me fit comprendre la raison du pourquoi. Aaron avait l'air d'avoir plus d'un seul verre dans le nez, la connexion se fit d'elle-même et la réponse fut évidente. Il n'était pas sobre, et c'était l'alcool qui le poussait à agir comme ça. Sans me déplaire pour autant, mais sans invitation à plus que du sexe entre nous. Je n'étais pas prête. Pas avec lui, même s'il ne parlait jamais de lui, je déduisais le genre de garçon qu'il pouvait être, et je le voyais très mal en couple. De façon sérieuse. Mais le brun me tira de mes pensées en nichant sa tête dans mon cou, ne perdant pas un seul instant. Je riais légèrement et le fis patienter le temps de fermer la porte. Comme si chaque minute devaient être exploitées il m'embrassa à nouveau dans le coup et glissait ses mains sur mon corps. Je rougissais de plaisir et me laissais entraîner dans ma chambre.

Chemin qu'il semblait tout aussi bien connaître, puisque même imbibé d'alcool il ne se perdit pas dans l'appartement. Je le doublais rapidement et montais à genoux sur mon lit face à lui, le regard aguicheur. Avant toute chose je m'attaquais à sa ceinture, qu'il fit voler à travers la pièce. Tant pis, il irait à la chasse aux trésors après nos petites affaires. Son t-shirt ne fit pas long feu à son tour, je le lui enlevais d'un geste habile et l'envoyais valser dans la direction opposée de sa ceinture. Me suivant dans cet élan, Aaron retira mon t-shirt aussi rapidement que j'avais retiré le sien. Il était très réceptif malgré l'alcool, je l'entraînais alors sur le lit, le tirant par la braguette de son jean. Je scrutais chaque parcelle de son corps comme une affamée, ayant hâte de passer aux choses sérieuses. A chaque folie, je redécouvrais sa plastique avec passion. Je l'allongeais sur le lit et passais au dessus de lui. M'appuyant bien sur son bassin pour lancer les hostilités, je me penchais pour l'embrasser dans le cou à mon tour. Il commençait à s'attaquer au bouton de mon jean, mais je descendais déjà et ponctuais chaque arrêt en embrassant son torse. Il était parfait, c'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je ne me lassais jamais d'Aaron, son corps était absolument parfait, à mes yeux en tous cas. Je le fis languir en retirant son pantalon, appréciant chacune de ses réactions. Sa virilité m'incitait clairement à continuer et je retirais le dernier rempart qui nous séparait, elle et moi. D'un geste habile je fis glisser mes doigts et ma main autour d'elle et m'attelais à la caresser, avec douceur mais fermeté. Il n'en fallut pas plus pour que je glisse ma langue, regardant Aaron un sourcil levé. J'avais les commandes et je voyais bien qu'il appréciait. Arrivée au bout, je n'attendis pas plus longtemps pour la prendre en bouche, entièrement, et entamais une série de va et vient, plus ou moins rapide, guettant chaque réaction du brun, ne voulant pas en finir trop vite. Je voulais plus, je voulais toujours plus avec lui. Je n'étais jamais rassasiée. Après un petit moment, Aaron retourna la situation et me retourna moi au passage, passant au dessus. D'une main experte il dégrafait mon soutient-gorge, découvrant ma poitrine gonflée par le plaisir. Chaque parcelle de mon corps tendaient vers lui, comme une attraction indéfinissable. Il avait posé ses lèvres sur les miennes pendant qu'il s'occupait de mon sous-vêtement mais ce fut de courte durée. Il y mettait un terme, et comme une absolue frustration je respirais bruyamment. Sa bouche se posa sur mes seins, je me cambrais à son contact et fermais les yeux, profitant du plaisir que ses lèvres et sa main me procurait. Ce n'était pas la zone la plus érogène du corps de la femme, mais Aaron savait la sublimer et me rendre folle à chacun de ses contacts. Le beau brun descendait progressivement, j'haletais de plaisir, me disant que si j'étais déjà dans cet état maintenant, la suite allait être vraiment intéressante. Il retira mon pantalon, et mon string ne fit pas long feu, je sentais la fraîcheur se glisser entre mes jambes et profitais de ce moment d’accalmie, me préparant à la suite. Son regard perçait le mien, et je me noyais dans ses yeux. Il était déjà entre mes cuisses, et comme un signal, un regard entendu, il glissa sa tête entre mes jambes. Je frémis à son contact et un sourire béat s'afficha sur mon visage. Aaron me connaissait par cœur et savait me faire grimper au ciel. Je me laissais aller à ses caresses, je lui tenais le bras, soit je le griffais de plaisir, soit je le caressais. Ma respiration était saccadée, je le regardais un instant et retombais doucement sur l'oreiller, profitant de chaque instant passé avec lui. Le plaisir s'intensifiait, et je sentais que je n'allais plus tenir bien longtemps, et tandis qu'Aaron me poussait à bout, je mis un terme à ses caresses. Pas maintenant, c'était trop tôt. Je le ramenais vers moi et collais mon intimité à la sienne. Je l'embrassais avec passion, caressant son corps mais mes deux mains n'étaient suffisantes pour assouvir tout le désir que j'avais pour lui. Je ne pouvais plus attendre, j'étais à sa merci. Je passais ma main dans ses cheveux, mes lèvres dans son cou, le priant intérieurement pour me combler maintenant. Je m'abandonnais complètement à Aaron, mes yeux brûlaient de désir et passion pour lui, et en un regard il comprit ce qu'il lui restait à faire.

S’attacher sentimentalement à quelqu’un ? Il en était hors de question. Il en avait fait l’expérience une seule fois avec une femme qui l’avait trahi et blessé. Sans doute c’était ce qu’il avait mérité après tant d’années à fréquenter plusieurs femmes en même temps, à en blesser certaines et à ne pas se rendre compte de l’importance de chaque femme qu’il avait pu côtoyer. Du coup, pour se protéger il continuait tout de même à coucher à gauche à droite mais tout en se promettant de ne plus jamais tomber amoureux. Il aurait pu conclure à toute autre chose en ayant vécu cela, mais il ne l’avait pas fait. Il restait un homme immature sur le plan affectif ce qui était surement dû au fait qu’il n’avait jamais eu d’attention de la part de son père. La psychologie humaine était tout de même très particulière et c’était dingue de voir comment le comportement des parents pouvaient influer sur celui des enfants. Mais cette fois-ci, il savait qu’il ne faisait du mal à personne. Milka était comme lui, un électron libre, elle n’était pas amoureuse de lui et ils n’avaient jamais parlé de sentiments. Ils s’appréciaient, beaucoup peut-être, mais pas à ce point-là. Pour Aaron, Milka était l’image de la femme libre qui le faisait rêver. Elle était comme une perle rare, de celles qui ne se prenaient pas la tête et qui savaient que la vie méritait d’être vécue et qu’il fallait donc la croquer à pleine dent. Pourquoi s’embêter à se mettre en couple alors que si deux personnes étaient consentantes elles pouvaient profiter des avantages de cette situation sentimentale sans en subir les mauvais côtés ? Tout méritait d’être vécu à fond, chaque expérience et c’était peut-être pour ça, que tous les deux sachant cela, partageaient une telle alchimie sexuelle. Ils faisaient ça n’importe où, n’importe quand sans se prévenir, ou en se prévenant et c’était à chaque fois grandiose. La beauté de la brune et de son corps aidait à tout ça mais c’était aussi grâce à elle, qui s’assumait en temps que femme, qui n’avait pas peur d’assumer et de jouer des beautés de son corps. Aaron l’adorait et essayait sans cesse de lui faire comprendre par ses actes. Il avait l’impression qu’elle savait exactement où allait et que faire pour lui faire plaisir et c’était comme si lui, instinctivement, au fond de lui, savait comment la combler. La connexion était indéniable et c’était pour cela qu’Aaron se rendit chez elle, il avait besoin de sa dose de Milka, de sentir son corps contre le sien. Il aurait pu se contenter de la femme qui l’avait dragué au bar auquel il avait été avant de sonner à l’appartement de Milka mais il n’avait pas voulu se contenter d’une aventure banale, juste bien. Ce soir-là, il voulait de l’éclat et seul le corps de la jolie brune pouvait le lui prodiguer.

C’était pour cela qu’il ne se fit pas prier pour embrasser la jeune femme à peine qu’il fut entré dans son appartement, il ne pouvait plus attendre de la goûter. Ce n’était plus l’alcool qui commençait alors à le faire planer mais bien l’idée de l’étreinte qu’ils allaient partager. Les deux jeunes gens comme envoûtés se dirigèrent alors vers la chambre de l’étudiante en médicine, chambre où ils avaient déjà partagé pas mal de moments endiablés. Les habits qu’ils portaient ne firent pas long feu, la chaleur de leurs corps suffisant à les maintenir au chaud. Ils n’avaient pas besoin d’objets futiles, il leur fallait juste leur plus simple appareil pour pouvoir se connecter. Milka, entreprenante, n’hésita pas à chevaucher Aaron tout en bougeant son bassin sur le sien ce qui le fit frémir. Il n’avait pas eu besoin d’attendre longtemps pour la brune embrasse son torse et se dirige vers son intimité. Son caleçon enlevé, elle joua d’abord avec ses mains avec celui-ci et puis, après un regard entendu, n’hésita pas à utiliser sa bouche pour le combler. Aaron eut un petit mouvement de bassin vers le haut, signe de surprise et de plaisir et il se laissa aller au plaisir que lui procurait l’habile langue de son amante. Quand elle s’occupait de lui comme ça, et même de manière générale quand ils s’apprêtaient à se connecter de la sorte, Aaron oubliait tout. Il n’avait plus mal à sa jambe gauche, c’était comme si les douleurs se taisaient pour laisser simplement place au plaisir. Son corps était comme anesthésié par le plaisir et l’excitation et seul le moment qu’il était en train de vivre comptait. Elle se débrouillait comme une déesse, elle lui faisait tellement de bien qu’il commençât à sentir de petit picotement l’envahir, mais c’était trop tôt pour se laisser complètement aller. C’était alors à ce moment-là qu’il décida de retourner la situation et de se mettre à son tour au-dessus de la jeune femme pour à son tour lui donner du plaisir. Après sa bouche, c’était ses seins qu’il goûta. Il savait être doux et s’occuper de la totalité de cette partie du corps qui était source de plaisir féminin. Une fois cette étape passée, il descendit son visage pour baiser les cuisses de Milka et se diriger doucement vers son entre-jambe, une des seules parties du corps de la jeune femme qu’il n’avait pas encore embrassé ce soir-là. Il l’a sentie frémir au contact de sa langue avec sa féminité. Elle était déjà toute mouillée ce qui excita d’autant plus Aaron qui était prêt à lui faire du bien. Il connaissait désormais le corps de la jeune femme, il savait comment la dompter comme elle savait le dompter. Signe d’appréciation pendant que sa langue jouait avec son clitoris, Milka lui attrapa le bras pour le pincer et le griffer entre deux caresses. Alors qu’il commençait à sentir qu’il arrivait au bout, Milka décida, comme lui quelques instants plus tôt, de stopper ses caresses, ne voulant surement pas s’abandonner tout de suite à Aaron. Elle l’entraîna vers lui pour l’embrasser avec fougue et Aaron sentit qu’il ne pouvait plus contenir le désir qu’il éprouvait pour cette femme, il fallait qu’ils ne fassent plus qu’un. Ils n’avaient pas besoin de communiquer pour savoir ce qu’ils voulaient, un seul regard suffisait pour qu’ils se comprennent. Le visage brûlant et les yeux de braises de Milka imploraient Aaron pour qu’il la pénètre, ce qu’il fit ne pouvant lui non plus attendre une seconde de plus. Il ressentit un plaisir extrême quand il entra en elle puis il l’embrassa dans le cou, puis sur la bouche tout en commençant des va-et-vient alternant rapidité et douceur. Il utilisa sa main qui ne le maintenait pas au-dessus d’elle pour caresser son corps, il ne fallait surtout pas le délaisser. Il sentait son rythme cardiaque s’accélérer de plus en plus ainsi que sa respiration. C’était une osmose parfaite. Mais Aaron avait aussi envie de l’avoir sur lui, de voir ses cheveux se balader et ses seins se balancer devant lui. D’un coup de bassin tout en l’accompagnant avec ses bras, il la fit passer au-dessus, contemplant sa beauté et sentant que c’était bientôt pour lui le moment de tout lâcher.

L'annonce de la venue d'Aaron m'avait revigorée. J'étais épuisée par mes révisions mais toute trace de fatigue avait disparue, à la simple idée de voir le brun. Chacune de nos rencontres étaient une véritable partie de plaisir, et je ne pouvais cacher mon impatience. Seulement Aaron ne méritait pas la Milka défigurée et fatiguée, il méritait la Milka fraîche et pimpante. Il m'avait déjà vue dans de sales états, surtout après quelques soirées arrosées que nous passions ensemble, mais là, à cet instant, j'étais capable de lui donner ce qu'il méritait. Et vu ce qu'il m'offrait lui, ce n'était que pure justice. Sans cacher mon excitation je m'étais glissée sous la douche en laissant mes pensées vagabonder, notamment sur Aaron, me souvenant de chaque petit détail de son corps que je commençais à connaître comme ma poche. Mais ma soif d'Aaron n'était jamais complètement assouvie. Sur l'instant oui, mais une fois son absence constatée, je me rappelais ses gestes, sa douceur et sa fermeté, sa passion et sa sauvagerie. Je sortais de ma rêverie pour enfiler une tenue correcte et me passais un bon coup de brosse dans la tignasse. Elle allait sûrement jouer un rôle ce soir, autant qu'elle soit souple et douce. Je souriais à cette idée et me rendais à la porte, Aaron venait d'arriver. Il posa ses lèvres sur les miennes alors que j'ouvrais tout juste la porte. Son geste m'avait un peu surprise, il n'était pas aussi entreprenant d'habitude, mais les effluves d'alcool qui émanaient de lui me donnèrent une réponse plutôt évidente : il était ivre. Je riais intérieurement, me disant que même bourré il arrivait à se traîner jusqu'à chez moi. Nous n'étions pas un couple, nous n'étions pas juste amis. Je ne savais pas vraiment qualifier la nature de notre relation mais elle me convenait comme telle, et toutes ses venues ici me confirmèrent qu'il devait penser la même chose que moi. Aaron et moi étions sur la même longueur d'onde. Il n'était pas question de sentiment entre nous, et bien que je l'appréciais beaucoup, peut-être plus que je ne voulais l'admettre, il y avait surtout de l'attirance physique. A dire vrai, j'ignorais tant de chose sur lui que je ne saurais dire s'il avait de la famille dans le coin, ou dire quelque chose sur son passée. Pourtant nous avions vécu dans la même ville, il m'était arrivé parfois de la croiser à des soirées étudiantes ou de passage au lycée où j'étais moi aussi scolarisée, mais rien de plus. Pas à cette époque. Le destin en avait décidé autrement. Même si je ne croyais pas au destin. Je croyais au désir que j'avais pour lui à ce moment-là, et plutôt que de penser à ce que nous étions, je me concentrais sur ce que nous faisions.

Très vite le brun retrouvait le chemin de ma chambre et je me laissais entraîner sans me faire prier. Ses caresses brûlaient déjà ma peau et j'avais encore tous mes vêtements sur moi. Je ressentais un tel désir pour cet homme que je ne pouvais rien lui cacher, je ne pouvais pas me faire prier, je ne pouvais pas le faire languir. J'étais à sa merci et il le savait très bien. La respiration lente et saccadée qui m'accompagnait depuis le début en témoignait pour moi, et alors que je m'attelais à caresser sa virilité, je ne pouvais m'empêcher de lui offrir plus. Nos vêtements avaient rapidement volés en travers de la pièce et je savais déjà qu'il allait nous falloir un peu de patience pour les retrouver. Certains jonchaient le sol, d'autres avaient finis au dessus de mon armoire, je les avais vu. Je tenais littéralement Aaron, et je sentis qu'à son mouvement de bassin, les caresses que j'entamais lui procuraient énormément de bien. A force de le fréquenter, je savais me renouveler et toujours trouver les petits points sensibles qu'il avait. Lui donner du plaisir m'en donnait tellement aussi, qu'à chaque regard qu'il me jetait, je sentais l'excitation grimper en moi. Ma langue faisait parfaitement son travail, mais le brun mit un terme aux caresses pour reprendre le dessus. A son tour, il se laissa glisser le long de mon corps, chaque partie le réclamait lui, et il n'en délaissait aucune. De ses mains expertes il savait obtenir le meilleur de moi-même en ces instants intimes, et Aaron savait parfaitement me combler. Il n'y avait pas de futilités entre nous, juste nos deux corps qui s'harmonisaient à chaque rencontre. Plus j'en avais, plus j'en réclamais, et la langue du brun effleurant mon entre-jambe me fit frémir de bonheur. Je me cambrai sous ses assauts, il était le maître en la matière je ne pouvais que l'affirmer. Il savait comment me pousser à bout et rebrousser chemin pour ne pas en finir à ce moment précis. Un sourire ravi fit sa naissance et ne quittait plus mon visage, si ce n'est pour se crisper quand la passion commençait à devenir trop débordante. Je tenais le bras d'Aaron entre une de mes mains, et chacune de mes caresses pouvaient aisément le guider. Même s'il me connaissait déjà par cœur, je savais qu'en le griffant ou le caressant, je lui montrais à quel point il me faisait grimper aux rideaux.

Et alors que je me sentais au bord du précipice, prête à fondre complètement, je le relevais vers moi, plongeant sur ses lèvres. Je ne voulais pas en finir, pas maintenant. Je le regardais, l'implorant pour qu'il passe au stade supérieur, je ne pouvais plus d'attendre. Le désir que j'éprouvais pour lui devait intenable, et il semblait comprendre ma détresse, mettant fin à mes supplications silencieuses. Je poussais un soupir satisfait, le sentir en moi venait de combler le vide que je ressentais. Il entama une série de va et vient plus ou moins rapide, jouant avec mes nerfs pour mon plus grand plaisir. Je lui griffais le dos et lui mordillais le cou, trop heureuse d'avoir obtenue ce que je voulais depuis un bon moment. Mes pensées n'étaient plus organisées, je perdais totalement le contrôle, m'abandonnant à cet homme qui me faisait tourner la tête. Aaron était un génie en la matière, ou alors juste un expert en Milka, parce qu'il savait comment me faire perdre pied, alternant coups de bassin et caresses. Seulement ça ne lui suffisait plus pour l'instant. Il me fit passer sur lui et je me retrouvais à prendre le dessus, je devenais maîtresse de la situation, me régalant d'avance. Je reprenais doucement les mouvements de bassin, me mouvant sur lui avec sensualité et délicatesse. Je lui prenais les mains et les posais sur mon corps, me caressant avec lui. Je me cambrais et mettais la tête en arrière, haletant de plaisir. J'accélérais le mouvement et me penchais vers lui pour l'embrasser et glisser ma tête dans son cou. Le quittant à regret je finissais par me redresser et le regardais avec envie, me mordant les lèvres par moment. J'agrippais mes cheveux d'une main, ne tenant plus, le plaisir était tel que j'avais l'impression de perdre la tête. Je me sentais au bord du gouffre, et alors que je le griffais légèrement sur le torse, je sentis une vague de plaisir m'envahir et me transcender complètement. Je lâchais un gémissement plus fort que les autres, jouissant de tout mon être pour lui. En plein orgasme je l'avais redressé face à moi et l'embrassais farouchement, mordais ses lèvres et le serrais contre mes seins, Aaron m'avait achevée.

Dans la vie certaines choses ne se contrôlaient pas, notamment le désir qu’une personne pouvait éprouver pour une autre. L’envie purement physique et sexuelle se résumait aux sens : la vue, le goût, l’odeur, le toucher et quand Aaron était en présence de Milka, tous ses sens étaient en éveil et n’attendaient que d’être comblés. Mais pour passer à l’étape supérieure, celle qui ne s’arrête pas seulement à l’apparence, il fallait plus que ça. L’amour ne pouvait pas se résumer qu’à l’attrait physique, pour cela il fallait connaître l’autre et Milka et Aaron ne se connaissaient pas vraiment. Aaron savait que Milka était étudiante en médecine et qu’elle travaillait au Icehouse. Il savait aussi qu’elle avait passé ses années de lycée à Phoenix comme lui puisqu’il se souvenait vaguement d’elle à l’époque. Il connaissait les boissons qu’elle aimait, ce qu’elle appréciait au lit, ce qui la faisait rire mais il ne savait pas grand-chose de la vraie Milka. Elle non plus ne savait pas grand-chose de lui d’ailleurs. En même temps, Aaron était devenu quelqu’un de très secret après son accident, il éprouvait une réelle honte à propos de ce qui était arrivé et il préférait ne pas en parler. C’était ce manque de connaissances de l’autre qui devait sûrement maintenir la barrière qui les empêchaient de passer d’amant à une relation sérieuse et c’était peut-être mieux ainsi. Aucun des deux n’avaient l’air prêt pour s’engager dans une relation durable et ils y trouvaient leur compte après tout. Ce qu’ils voulaient c’était se connecter, laisser leurs corps s’abandonner l’un à l’autre puisque l’alchimie qui existait entre eux deux était proche de la perfection, si ce n’était pas la perfection même d’ailleurs. Aaron la désirait tellement, il la trouvait belle en toutes circonstances et l’assurance qu’elle dégageait la rendait irrésistible. Quand il l’avait vue pour la première fois, il avait tout de suite su qu’il la voulait dans son lit, en revanche, il n’avait pas deviné qu’il allait devenir accro à son corps. Certaines personnes devenaient dépendantes l’une de l’autre parce qu’elles se faisaient rire, Milka et Aaron l’étaient devenu parce qu’ils se faisaient jouir.

Quand elle ouvrit la porte et qu’il découvrit son visage et son corps, Aaron ne pu s’empêcher de démontrer son excitation en embrassant Milka à la seconde où il l’aperçu. Bien sûr, l’alcool jouait un rôle dans cette démonstration inhabituelle d’affection mais ce n’était pas la seule explication, il avait envie d’elle et le désir était trop fort pour être contenu. Il était tellement excité qu’ils n’avaient presque pas échangé de paroles. Rien de superflus ne devaient subsister entre eux à ce moment-là, que ce soit des habits ou des mots. Tout s’envolait, les tee-shirts, les jeans et leurs bouches ne servaient plus qu’à échanger des baisers et parcourir le corps de chacun. Dans la tête d’Aaron plus rien d’autre que l’envie de combler Milka et d’éprouver du plaisir existait. Il n’y avait pas la place pour des questionnements, pour les tracas de la vie quotidienne ou pour la douleur physique, non. La seule chose qui l’occupait et qui l’obsédait était le corps de la jeune femme qui dans un premier temps se trouva face à lui, puis au-dessus de lui et enfin sous lui. Il n’y avait pas de dominant ou de dominé. Aaron voyait la vie de tous les jours de cette façon, il était compétitif, il voulait être mieux que tout le monde et n’acceptait pas l’échec. Mais au lit, c’était différent. Il avait compris que ce n’était pas l’endroit pour avoir un rapport de force. Au contraire, il était d’avantage question de cohésion. Il fallait que les deux corps évoluent ensemble pour que les deux aient du plaisir. Alors, même si Aaron adorait ce que Milka faisait avec ses mains et sa bouche, il ne pouvait pas se permettre de recevoir sans donner en échange. Cependant, même en donnant il recevait, il aimait sentir sa langue se balader sur Milka, passer de sa bouche à ses lèvres et les caresser. Comme lui, elle sentit l’excitation et le plaisir monter trop vite et trop fort, il fallait stopper leurs jeux de langues s’ils voulaient garder leur plaisir pour le moment qu’ils attendaient tous les deux avec impatience, suppliant intérieurement l’un et l’autre pour ne faire plus qu’un et se permettre de s’abandonner l’un à l’autre. Dans un premier temps, c’était Aaron qui menait la danse n’hésitant pas à alterner avec des mouvements rapides et plus lents. Il en profitait pour nicher son visage dans le cou de Milka mais il gouta aussi à nouveau ses lèvres. Ses mains se baladaient sur sa poitrine gonflée par l’excitation et sur ses cuisses. Mais l’envie de la voir le chevaucher était trop forte et il la fit donc basculer sur lui, la laissant être maîtresse de son corps une fois de plus, comme elle savait si bien le faire. La simple vision de cette femme magnifique sur lui le rendait fou et il savait qu’il ne pouvait plus retarder encore longtemps l’orgasme. Les mains d’Aaron guidées par celles de Milka continuaient de se balader sur ce corps parfait. Il senti parfois des griffures sur son torse et ça le faisait frémir. Lui, la griffais aussi mais sur les cuisses ou au niveau des hanches. Elle se nicha à son tour dans son cou pour l’embrasser puis fini par le quitter, laissant place à un échange de regards entendus. Cette petite douleur de la sentir s’éloigner de lui fut largement compensée par la vision qu’avait Aaron sur les cheveux bruns de Milka qui ondulaient au rythme de leur ébat et qui dégageaient une odeur agréable de shampoing. Ils étaient tous les deux à bouts, il le sentait. Il sentait la pression monter en lui, il ne pouvait plus la retenir et alors qu’il la relâchait, ressentant un sentiment de plaisir gagner tout son corps, il sentit Milka le resserrer contre elle et éprouver le même plaisir que lui. Aaron avait sa tête nichée dans la poitrine de Milka et ses bras autour de son corps. Il se mordit les lèvres en pensant à ce qu’ils venaient de faire et en continuant de ressentir le plaisir procuré par l’orgasme qu’il venait d’avoir. Après quelques instants où ils étaient restés immobiles sans vouloir arrêter leur étreinte, Aaron fini par s’allonger et laisser Milka le quitter pour s’allonger à côté de lui. Il la regarda avec un sourire coquin, en extase suite à ce qu’ils venaient de partager. Il n’avait pas besoin de dire que ça avait été extraordinaire parce que ça l’était à chaque fois mais aussi parce que son regard le criait. Aaron ne ressentait plus du tout les effets de l’alcool, cet échange physique avec Milka l’avait achevé et lui avait permis d’éliminer tout l’alcool qu’il avait dans son corps. Ce qu’il s’apprêtait à dire n’avait donc rien à voir avec le fait d’être soul « T’es magnifique Milka ». Il était franc, ce n’était pas pour la charmer, non pas du tout, mais c’était vraiment parce qu’il le pensait et que l’image qu’il avait d’elle le chevauchant n’arrêtait de tourner en boucle dans sa tête.

En ouvrant la porte à Aaron qui m'avait prévenue qu'il passait, je savais que tout allait être grandiose, comme toujours. Il posa ses lèvres sur les miennes, sans la moindre hésitation. Son geste me surprit énormément, je ne m'attendais pas à ça de sa part. Pour moi ce genre de familiarité était réservée aux personnes en couple. Or, Aaron et moi ne l'étions pas. Absolument pas. Nous étions très proches c'était indéniable, mais pas à ce point-là. Pas que je sache. En tous cas nous ne le souhaitions pas, en théorie. Son geste me parut étrange mais en sentant les effluves d'alcool, je compris bien vite qu'il était surtout euphorique par le liquide qui s'écoulait dans ses veines. En étant en études de médecine je faisais vite la part des choses, Aaron était ivre, ou au moins bien éméché, ce qui expliquait son comportement. Quoiqu'il en soit, les choses avaient pris une tournure que j'appréciais beaucoup et je me laissais entraîner dans le tourbillon Aaron. Tourbillon dans lequel je n'hésitais jamais à me noyer, il était devenu limite essentiel à mon bien-être. Je n'avais jamais cru que le brun deviendrait important comme cela, pas sur le plan sentimental non, c'était bien autre chose. Nous n'étions pas de ce genre de personne, à s'attacher, à s'aimer, à se voir dans une relation sérieuse et durable. Non finalement nous étions plus que ça. Nous avions la liberté de nos gestes, de nos émotions et de nos mouvements. Nous avions plus que ces gens qui s'enferment dans des relations, contraintes par des règles et des compromis. Le brun et moi-même n'avions pas ce genre de problème. Nous étions libres de nos mouvements, libres de faire ce qu'on souhaitait. Et ça ne nous éloignait pas, au contraire. Je l'appréciais d'autant plus. J'appréciais de pouvoir être avec lui et profiter de lui comme je le voulais. Ça ne nous dérangeait pas. J'ignorais qui Aaron pouvait bien se taper lorsqu'il n'était pas avec moi. Je savais juste que lorsqu'il était avec moi, il était seulement, avec moi. Pour moi. Et j'étais là pour lui, mes pensées ne divaguait pas. Dans la situation dans laquelle nous étions en ce moment, je vivais Aaron, je respirais Aaron, je pensais Aaron, je mangeais Aaron, je buvais Aaron. Je ne voyais que lui. Comme une addiction, j'étais accro à lui, à son corps, à ses gestes. Sauf que je ne savais rien de lui. Et qu'il ne savait quasiment rien de moi. Cette situation dans laquelle nous nous trouvions, elle me convenait parce que j'étais tellement addict à lui, que je ne ressentais pas le besoin d'en tomber amoureuse. Ce que je ressentais en sa présence me suffisait, et me comblait, en toutes circonstances.

Il m'avait guidé lui-même jusqu'à ma chambre, comme s'il connaissait la maison par cœur. En soit ça n'avait rien d'étonnant, Aaron passait régulièrement chez moi, et il n'y avait pas que ma chambre qui avait été baptisée par nos ébats. Je souriais à cette pensée et l'attirais sur le lit, il était temps de passer aux choses sérieuses. D'un doigter habile je le débarrassais de ses vêtements, je goûtais chez partie de son corps avec avidité, trop heureuse et excitée de le retrouver. A chaque baisers déposé sur sa peau je frémissais moi-même de cette affliction, un rien me faisait plaisir quand ça le concernait. Il y avait une osmose entre nous à chaque retrouvailles sur l'oreiller. Il y avait cette osmose à chaque contact. Mon corps réagissait toujours au sien, et dans le cas présent, il le faisait bien. Je voulais que le brun comprenne à quel point je me satisfaisais de sa présence, sans en demander plus. Je lui donnais mon moi tout entier, sans compter, et il me le rendait bien. Je le désirais tellement que je sentais l'excitation monter en moi, seulement je ne voulais pas aller trop vite, je ne voulais pas terminer maintenant, c'était trop tôt. Le plaisir que je ressentais sous ses caresses n'avait rien de comparable, je me sentais planer, oubliant tout à part lui, me contentant de me laisser aller. Mais pas trop, pas maintenant, pas pour l'instant. Il avait presque réussi à me faire grimper au septième ciel mais je ne voulais pas, j'avais mis un terme à ses assauts avec sa langue pour le faire revenir vers moi. Je plongeais sur ses lèvres, le goûtant à nouveau, appréciant chaque baisers échangés avec le beau brun. Et c'est d'un regard explicite qu'il fit le premier pas, je le sentais enfin, je poussai un soupir de satisfaction. Je me retenais d'exploser depuis un bon moment, et le sentir en moi me poussais à me laisser aller, mais je me retenais, ne voulant pas y mettre un terme. Il avait prit les devants, je me sentais fébrile sous ses gestes, il alternait le rythme. J'avais du mal à garder toute ma tête, il nicha la sienne dans mon cou. Je passais mes mains dans ses cheveux et dans son dos, essayant de me contrôler pour ne pas le griffer trop fort. Aaron me fit basculer sur lui et je me retrouvais à présent à le chevaucher. Je commençais par y aller doucement, me cambrant de plaisir, penchant la tête en arrière. Je passais mes mains sur son torse, appréciant la musculature de l'homme qui me procurait autant de plaisir. Je soufflais pour me retenir encore, je voulais faire durer la partie. Je me penchais vers Aaron, l'embrassant sauvagement, lui mordillant le cou, avant de me redresser. J'attrapais ses mains avec un petit sourire en coin et le faisais me caresser. Je voulais qu'il me touche, alors je le faisais me toucher. Je gémissais de contentement, et alors que je me sentais de nouveau au bord du ravin, je me laissais cette fois-ci tomber. D'un geste brusque je le relevais vers moi et lui fourrais sa tête dans ma poitrine, atteignant l'orgasme.

Ma respiration était saccadée, bercée par les assauts du plaisir que je venais de ressentir. Nous étions restés un petit moment ainsi, profitant des derniers instants. Je le relâchais doucement, il s'allongeait à nouveau et je me relevais de sur lui, prenant place à ses côtés. Je reprenais ma respiration petit à petit et sentis le regard du brun sur moi. Je souris et me tournais vers lui, un air coquin s'affichait sur son visage. Je rigolais un peu en le voyant comme ça. Il semblait avoir repris du poil de la bête. Aaron me lâcha une phrase que je ne m'attendais pas forcément à entendre. J'étais magnifique d'après lui. Il n'avait plus l'air aussi ravagé par l'alcool qu'à son arrivée donc je supposais qu'il le pensait vraiment. Je me redressais et venais poser mes lèvres sur les siennes, longuement, profitant de nouveau de ce moment. Je le lâchais et posais ma tête sur son torse, le prenant dans mes bras. « Ne change jamais s'il te plaît. Reste aussi fougueux et... Reste l'amant parfait. » Celui qui savait comment me parler avec le corps. Celui qui savait comment me combler en un claquement de doigt. Celui qui connaissait chacune de mes faiblesses. « Pourquoi tu es venu d'un coup d'ailleurs ? Je ne m'attendais pas à ta visite. Je ne m'en plains pas au contraire, mais t'avais l'air sacrément bien soûl... » Je riais doucement en y repensant. Je lui caressais le torse machinalement, sans vraiment me rendre compte de ce que je faisais à ce moment-là. Le même genre d'automatisme qui m'avait parut étrange à son arrivée.

Ce soir-là, il avait voulu s’amuser c’était pour cela qu’il était d’abord allé boire un verre, même plusieurs avec des copains et qu’il avait ensuite atterri chez Milka. Il aurait très bien pu continuer la soirée au bar, rentrer avec une femme ou bien sagement rentrer chez lui et se reposer histoire d’être en forme pour la journée de travail qui l’attendait le lendemain. Tatouer demandait une extrême concentration, il ne pouvait pas se permettre la moindre erreur. Ce n’était pas comme une équation de maths où si quelqu’un se trompait de signe, il pouvait effacer son erreur et recommencer. Non, sur une peau un tatoueur ne pouvait se permettre une erreur. Cela n’empêchait pas pour autant Aaron de sortir alors qu’il devait travailler le lendemain parce qu’il comptait toujours sur sa facilité légendaire à réussir ce qu’il entreprenait. D’ailleurs, quand il voyait Milka, il pouvait fièrement affirmer qu’il réussissait à la faire grimper aux rideaux, comme elle réussissait à le rendre fou. Elle savait ce qu’il aimait, là où ses mains devaient se promener, quand et comment faire. C’était alors surement pour cela que sa soirée avait fini ici, dans l’appartement de la jolie brune et plus précisément dans sa chambre à coucher. Milka ce n’était pas sa copine, ce n’était pas non plus une amie, c’était Milka. Ce qui se passait entre eux n’avait pas nom, ce qui tombait bien puisque justement ils n’en cherchaient pas. Ils vivaient ce qui avait à vivre entre eux deux sans se poser de questions. Ils ne s’imposaient rien, ils ne se devaient rien. Aaron savait que Milka voyait d’autres hommes et elle savait qu’il voyait d’autres femmes. Qui ? Quand ? Ils s’enfichaient parce quand ils décidaient d’être ensemble, il n’y avait plus personne d’autre. Seulement eux deux et le désir ardent qu’ils entretenaient l’un pour l’autre. Aaron n’avait parlé à personne de sa relation avec Milka, peut-être tout simplement parce qu’il n’y avait rien à dire, tout était à vivre mais peut-être que s’il l’avait fait, les autres gens lui diraient que ce qui se passait entre eux deux était un peu bizarre. Ils ne se voyaient que pour le sexe, ils ne savaient pas grand-chose de l’autre mais ils entretenaient quand même un lien assez fort qui n’avait peut-être pas lieu d’être. Il n’en savait rien, il ne se posait pas la question. Il se laissait juste vivre, il voulait que rien n’entrave le lien qui s’était créé entre eux deux alors quoi de mieux pour cela que de laisser faire ?

Pas de discussions futiles, juste deux corps qui ne pouvaient s’empêcher d’être attirés l’un par l’autre. Peut-être que c’était ça ce qu’ils étaient. C’est cette force invisible qui poussait leur corps comme des aimants qui les conduisit sans plus attendre dans la chambre de la belle brune. Cette chambre les avait vus pleins de fois, elle devait sûrement aussi en avoir vu d’autres mais si ces murs pouvaient parler, ce serait sûrement Milka avec Aaron qu’ils mentionneraient. Aaron en avait connu des femmes, pleins, mais il n’avait pas souvenir d’une aussi grande osmose avec l’une d’elle. Leurs vêtements volaient tels des danseuses virevoltant dans un ballet, c’était presque artistique tellement leurs chairs étaient connectées. Aucun faux pas, aucun faux mouvement, toujours dans le temps et synchronisés. Ça devait être beau à voir, mais c’était surtout magnifique à vivre. Il n’aurait pas voulu être ailleurs à ce moment précis, c’était entre les douces mains de Milka qu’il devait être. Il faisait chaud, le battement de son cœur accélérait et son esprit et son corps continuaient de toujours suivre cette mélodie imaginaire qu’ils semblaient entendre tous les deux, les laissant suivre le tempo. Cette musique qui de temps à autre s’emballait, le laissant croire qu’il était au bout, qu’il ne pouvait plus tenir mais qui d’un accord commun ralentissait pour faire durer leur plaisir mutuel. Il ne fallait pas que ça arrive tout de suite, non pas trop vite. Il voulait encore profiter de Milka, de pouvoir la consommer presque jusqu’à leur dernier souffle. Quand ils n’en pouvaient plus, Aaron se glissa au-dessus de Milka, ressentant tous deux leur proximité parfaite, ils ne faisaient plus qu’un. Toujours guidé par cette mélodie, parfois il accéléra et d’autres il ralentit tout en continuant par ses lèvres et ses mains à goûter et à caresser la magnifique brune dont il ne pouvait se passer. Une fois qu’ils échangèrent les rôles et qu’elle se retrouva à son tour sur lui, à mener la danse, Aaron se laissa doucement s’abandonner à cette déesse qui lui faisait perdre la tête. Ses mouvements, ses lèvres, la vision qu’Aaron avait d’elle, tout était parfait. Ce qu’ils avaient repoussé tous les deux fini par arrivé et ils se laissèrent s’abandonner complètement, laissant un plaisir presque insupportable s’emparait d’eux quasiment en même temps.

Après quelques instants attachés à l’autre, profitant du plaisir qu’ils venaient d’éprouver, ils laissèrent leurs corps s’éloigner éphémèrement l’un de l’autre pour s’allonger, la respiration encore saccadée. C’est peut-être dans ces moments-là que leur relation pouvait sembler étrange. Une fois cette danse finie, Milka se rapprocha d’Aaron comme blottie contre lui, leurs corps demandant toujours qu’un contact soit créé. La remarque d’Aaron n’était pas anodine non plus, mais il n’y pouvait rien, il la trouvait belle et cela ne pouvait pas rester dans sa bouche. Il avait eu besoin de partager cette pensée parce qu’elle était vraie. Le sourire qu’il avait eu quand il lui avait dit ça resta accroché à son visage quand, comme réponse de la part de Milka, elle décida de l’embrasser puis de poser son visage sur le torse encore brulant d’Aaron. « Je te retourne le compliment, reste comme tu es, c’est parfait comme ça » Leur relation l’était, leurs échanges physiques aussi. Ils ne voulaient pas que ça change, pas plus, pas moins, juste comme c’était, juste comme ça. « Oui c’est vrai, j’avais bien bu mais tout ce sport m’a bien fait décuver! Je sais pas, j’avais pas envie que la soirée se finisse et je savais que le seul moyen pour la finir en beauté c’était de venir te voir. » Il ne s’était pas trop posé la question de pourquoi ici, pourquoi Milka, parce que tout simplement c’était un automatisme. Il sentit les doigts de la jolie brune le caresser et lui répondit par un baiser sur la tête, en en profitant pour sentir l’odeur de ses cheveux. « J’espère que je t’ai pas dérangée au moins, tu faisais quoi toi ? » C’était vrai qu’il avait débarqué comme ça, en prévenant au dernier moment alors que Milka avait surement dû être occupée mais tant que ça en fin de compte, puisqu’elle avait largement pris le temps d’accueillir Aaron.

Rien ne me reliait vraiment à Aaron, si ce n'est une véritable addiction au sexe. Du moins l'un envers l'autre, car il n'y avait que le brun qui savait me faire vibrer comme il le faisait, j'appréciais beaucoup mes autres partenaires mais Aaron restait au dessus du lot, sans conteste. En allant dans la chambre je me posais tout un tas de questions à notre sujet, pourquoi m'avoir embrassé spontanément en arrivant par exemple. Ça se bousculait un peu dans ma tête mais je chassais bien vite toutes ces interrogations pour me concentrer sur Aaron. Il était parfait, il savait où me toucher, où m'embrasser, comment me faire perdre la tête. Il savait quand freiner, quand ralentir, quand tout stopper. Il me connaissait aussi bien que je me connaissais, et même s'il sentait l'alcool à trois kilomètres, je ne me sentais pas mal de profiter de lui dans cet état. Je connaissais un minimum l'homme en face de moi pour savoir qu'à ce sujet, il était maître de lui-même. Je tremblais sous chacune de ses caresses, ma respiration allait de pair avec la sienne. Avec lui je ne ressentais aucun obstacle, je pouvais être totalement moi, sans avoir peur d'être jugée. Je me sentais libre, il ne savait pas grand chose de ma vie, et j'en ignorais beaucoup de la sienne également. Alors, à part nos points communs au lit, il n'y avait rien qui pouvait finir sur le tapis. Même en pleine révision, j'arrivais à me dégager du temps pour lui, bien que je n'ai pas eu vraiment le choix. Aaron avait décidé de venir, je n'allais certainement pas lui dire non.

Allongé sur le lit, je résistais à ses assauts et il résistait aux miens. Nous nous connaissions tellement bien que nous savions quand nous arrêter pour faire durer le plaisir et je le remerciais du regard, mais d'un autre côté je le suppliais d'enfin passer aux choses sérieuses. La tentation était toujours bonne à prendre, mais je n'en pouvais plus d'attendre, il me fallait ma dose d'Aaron à ce moment-là. Il finit par répondre à mes supplications silencieuses, et je me laissais enfin aller dans ses bras. Le plaisir était intense, le brun me faisait complètement perdre la tête. Chaque contact avec lui m'électrisait et me rendait dingue, j'avais comme l'impression de n'en avoir jamais assez, insatiable. Pourtant Aaron savait parfaitement bien me combler, et à chaque coup de rein je manquais de défaillir. Mais l'expert savait faire durer les choses et toutes mes sensations étaient décuplées. Passant au dessus de lui, je devenais maîtresse de la situation et j'y prenais un véritable plaisir. La cadence s'accélérait naturellement entre nous, et alors que je me sentais au bord du gouffre, je redressais le brun contre ma poitrine, le serrant contre moi en atteignant enfin l'orgasme tant voulu. Mes idées se brouillèrent et je tremblais de plaisir, je respirais difficilement, tentant de reprendre mes esprits. Aaron avait toujours cet effet sur moi. Je m'allongeais auprès de lui, récupérant doucement après cette partie de jambes en l'air endiablée. Seulement, comme aimantés, je me retrouvais rapidement de nouveau dans les bras de mon partenaire préféré, mon corps ne pouvant plus se passer du sien. C'est à cet instant que je me dis que s'il venait à rencontrer quelqu'un un jour et qu'il souhaitait une relation sérieuse avec elle, son absence allait être vraiment très lourde à porter. Trop lourde même. Rien qu'à cette idée je frissonnais. Pourtant nous avions toujours été d'accord sur la nature de notre relation. Mais penser à ne plus pouvoir m'amuser avec lui comme ce soir me rendait presque triste. Son compliment me mit du baume au cœur, et je l'embrassais doucement, ce fut ma seule réponse à ce sujet. Aaron était l'homme parfait physiquement à mes yeux, mais je refusais de lui dire, pour moi c'était quelque chose que l'on disait quand il y avait plus qu'une relation charnelle.

Je me posais sur son torse, le serrant dans mes bras, profitant de chaque instants passés avec lui. Il avait l'air d'aller mieux et de ne plus baigner dans l'alcool. Le sexe l'aidait bien visiblement. Je lui souhaitais de ne jamais changer, qu'il reste l'amant parfait. Il me retournait le compliment, de rester comme j'étais. Je souriais. « Il y a trop de perfection dans cette pièce alors. » Je me demandais d'ailleurs ce qui l'avait amené ici. Pas que ça me dérange bien au contraire, c'était la pause qu'il me fallait, la pause au bon moment. Il m'avouait en effet avoir pas mal bu, mais comme son état l'indiquait à ce moment-là tout ce sport comme il disait l'avait fait décuver. Je riais en l'entendant dire ça. Mais pourquoi ici ? Il ne savait pas, il voulait finir en beauté. « Je suis flattée, tu penses à venir me voir moi alors que tu étais carrément bien bourré. » Il lui fallait son petit chocolat haha. Il ponctua sa phrase par un baiser sur le sommet de mon crâne. Il avait de la chance, je venais de les laver. Le brun espérait ne pas m'avoir dérangé. « Eh bien je révisais mes cours, alors tu as eu le parfait timing, la pause qui s'impose tu vois ? » C'est vrai un peu comme un kit kat. Have a break have a kit kat. Enfin bref. « Ça ne m'a pas dérangé du tout, bien au contraire ça m'a aidé. Je vais être fraîche pour remettre le nez dans mes notes. »

Milka n’était pas le premier plan cul d’Aaron, loin de là mais ce qui se passait entre eux deux était tout de même considérablement différent de ce qu’il avait vécu avec d’autres femmes dans le sens où à chaque fois qu’ils se voyaient, le sexe était excellent. C’était comme s’ils se connaissaient depuis des années, ou bien plus étonnant encore, comme s’ils avaient la capacité d’être dans le corps de l’autre quelques instants afin de savoir exactement ce qui les faisait vibrer. Ils avaient beau connaître peu de choses l’un de l’autre, cela n’avait pas d’importance. Peut-être même que le fait de s’en tenir juste à leur relation charnelle permettait de la rendre encore meilleur. Pour Aaron, c’était clair, leur relation ne tenait qu’à ça, il n’allait pas tomber amoureux de la jeune femme et elle non plus d’ailleurs, c’était ce qui était convenu implicitement. Le fait de ne pas savoir grand-chose de l’autre aidait sûrement à cela aussi, ça et le fait qu’Aaron s’était quasiment toujours montré incapable d’éprouver de vrais sentiments pour une femme. Pour autant, si un jour Milka était amenée à mettre fin à leurs petites entrevues, il ne savait pas comment il réagirait. Après tout, il aimait passer du temps avec elle, il adorait la tension qui existait entre eux et il se voyait mal devoir accepter d’y mettre un terme du jour au lendemain. Il savait que si ça arrivait, sa jalousie le rendrait le fou. Qu’il le voulait ou non, il avait désormais besoin de sa dose de cette jeune femme. La preuve, alors qu’il était complètement bourré et qu’il n’avait pas vraiment su où aller, elle fut la première personne à qui il avait pensé. Bien sûr, parce qu’il avait voulu s’envoyer en l’air à ce moment-là, s’il avait voulu juste discuter et être avec une amie, il aurait rejoint Jewel et non Milka. Mais tout de même, dans son long répertoire de femmes qu’il pouvait contacter, il avait choisi Milka et ces derniers temps, à chaque fois qu’il en avait envie c’était elle qu’il contactait en première et personne d’autre.

Une fois de plus il était comblé. Cette folle partie de jambes en l’air avait été parfaite du début jusqu’à la fin et il se sentait comme rassasié après un bon repas, après sa dose de chocolat. Est-ce qu’il serait prêt à en reprendre s’il était repu ? Bien évidemment mais ça serait alors de la gourmandise mais la gourmandise de temps en temps ça ne faisait de mal à personne, non ? Sauf qu’avant de penser à recommencer, il fallait bien atterrir et partager un moment sur l’oreiller. Aaron n’avait pas pu s’empêcher de confier à Milka qu’il la trouvait très belle. Ça pouvait paraitre bizarre comme conversation pour juste un plan cul mais leur relation n’était pas classique et quelques fois, les gens, s’ils pouvaient les observer, pourraient s’y méprendre et les considérer comme un couple. Mais à quoi bon le cacher ? Aaron le pensait et la vision d’elle au-dessus de lui était encore bien présente dans sa tête, comme un aperçu de ce que pouvait être la perfection physique. Il en avait connu des femmes, des très belles femmes même mais il fallait dire que Milka était une des plus belles, si ça n’était la plus belle. C’était comme ça, il le ressentait ainsi et la voyait de cette façon, c’était physique. Il lui rendit son baiser et la laissa poser sa tête sur son torse. Les premières fois qu’ils avaient couché ensemble ils ne s’étaient pas permis de ce genre d’attention. Mais avec le temps, ils s’étaient pris des libertés comme celle-là ou comme quand il était entré dans l’appart, ivre et qu’il l’avait embrassée. « Eh oui » Il ria doucement, bien sûr qu’ils étaient parfaits, attendez franchement quand vous les regardez vous ne pouvez qu’acquiescer. Ils étaient beaux, jeunes et à ce moment-là heureux. Milka voulu savoir pourquoi Aaron avait décidé de venir la rejoindre. Il ne savait pas trop après tout, comme il lui confia, c’était pour finir parfaitement la soirée, comme à chaque fois qu’il voulait la voir d’ailleurs. « La prochaine fois que tu seras complètement torchée tu penseras à venir me voir, comme ça je serai flatté à mon tour » C’était sûrement déjà arrivé mais Aaron n’était pas contre d’accueillir une fois de plus une Milka un peu bourrée qui n’avait qu’une envie : grimper aux rideaux.

Malheureusement comme toujours, il fallait bien que l’instant de bonheur et de détente s’évapore au profit de sentiments moins joyeux. Aaron avait voulu savoir, par simple curiosité, ce qu’avait fait Milka avant qu’il n’arrive. Enfin par simple curiosité, surtout par soucis d’égo puisqu’il aimait l’idée qu’elle ait abandonné une tâche importante juste pour passer un moment avec lui. D’ailleurs ce fut le cas pour les personnes qui considèrent les études comme étant un champ important et cela aurait pu flatter le Carter mais cette petite révélation plus qu’anodine lui procura tout l’effet inverse. D’autant plus quand Milka ajouta qu’elle allait s’y remettre. « Ah ben super, je vais te laisser à tes cours alors » Aaron se détacha de la brune avec un ton assez vexant. Il savait qu’elle faisait des études de médecine et c’était ça qui le dérangeait profondément. Il détestait quand elle en parlait ou y faisait juste allusion. Elle ne pouvait pas savoir pourquoi, puisqu’il ne lui avait jamais dit, mais ça l’énervait au plus haut point de la voir faire ce que lui avait échoué. Ah cette putain de jalousie, ces putains de traumatismes qui le faisaient reculer alors qu’il tentait tant bien que mal d’avancer. Il se leva du lit à la recherche de son caleçon qu’il avait perdu au milieu de ce torrent d’habits. « Mais putain il est où ? » C’était sûrement les restes d’alcool mais aussi tout simplement sa nature et ses démons qui le poussaient à partir d’ici, il n’avait pas envie de la savoir étudier ou même d’y penser alors il préférait partir.