Terrée loin de tous durant des mois, refaire surface est compliquée. Il faut user de stratégies pour ne pas tomber sur quelqu'un qu'on connait. Ce genre de préoccupations se dissipent lorsque l'on travaille dans un hôtel et qu'on peut s'y cacher sans honte. Quelques mois hors de la ville, du pays et j'étais de retour. Discrètement. Pas de post sur les réseaux sociaux, pas de message collectif à mes amis pour leur faire savoir que j'étais là. Ils devaient avoir l'habitude. C'était bien mon genre de disparaître sur une île ou dans un pays paradisiaque et revenir comme une fleur sans crier gare. Le retour devait se faire progressivement. Je n’avais pas la tête à fanfaronner. Je n’avais besoin que d’une personne et cette personne était la même depuis toujours. Riley Hudson. L’homme qui m’avait mis la bague au doigt. Oui, c’était toujours d’actualité aussi absurde que cela puisse paraître. Je l’avais appelé, lui avait dit que je squatterais une des chambres de l’hôtel et qu’il allait m’avoir dans les pattes. J’imaginais qu’il avait des questions sur ma disparition, malgré les messages que j’avais pu lui envoyer pour le rassurer, ainsi qu’à mon frère parce qu’il n’était pas nécessaire qu’ils se fassent du souci bêtement. Ça avait été des messages brefs et sans aucun détail, parfois de simples photos des lieux où je me trouvais. Ils n’avaient pas besoin de plus. Un mois plus tard, je n’avais pas quitté l’hôtel, ne faisait que travailler (ça me changeait).
Aujourd'hui, allait être complètement différent. 31 Octobre 2018. Impossible de rester enfermée. C’est l’occasion de sortir sans trop se faire repérer, il suffit d’un bon costume et le tour est joué. La tenue enfilée et le maquillage terminé, j’allais attendre Riley dans son bureau. C’est notre rendez-vous. C’était plus simple pour moi et Riley peut parfois me rendre ce genre de service. Parfois. Assise sur son bureau, les jambes croisées, je l’attends. Une fête nous attend dans une boite de nuit luxueuse. Le genre de soirée légèrement trop festive, trop alcoolisé et trop torride qui pourrait déraper à tout moment en orgie (je plaisante évidemment). C’est une atmosphère qui me plait beaucoup et puis y entraîner Riley a quelque chose de presque diabolique. On en avait des histoires à raconter sur nos soirées d'Halloween depuis toutes ces années. Ce soir, n’allait peut-être pas être la plus folle.
Dernière édition par Satine Hannigan Hudson le 2018-12-05, 18:20, édité 1 fois
Riley D. Hudson
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ϟ CREDIT : Tag (avatar) + profil (tumblr) ϟ CÉLÉBRITÉ : Ian Somerhalder. ϟ JOB : Patron de son propre hôtel de luxe : l'Alliance Dorée ϟ HUMEUR : Bonne. ϟ CITATION : Les amis sont la famille qu'on a choisi. ϟ MESSAGE : 9167 @PSEUDO : Boucle d'or
We love this kind of madness — with Satine & Riley
Aujourd’hui, jour d’Halloween. Satine m’avait programmé toute une soirée pour cet évènement si spécial en Amérique. Elle voulait qu’on se déguise et qu’on se rende dans une boite de nuit luxueuse. Pourquoi pas ? Ça pouvait me faire changer les idées un peu. June était en déplacement à Londres depuis quelques temps, j’avais bien besoin de m’aérer l’esprit. C’était dur l’abstinence depuis des semaines et puis, il fallait que je l’avoue, June commençait à me manquer aussi. C’était horrible d’être dépendant de ce genre de sentiments. Ce n’était vraiment pas fait pour moi, je me sentais complètement vulnérable. Heureusement, Satine avait la solution à tous mes maux. Cette soirée était donc la bienvenue. Je revenais du bureau des managers d’équipe. J’adressais un sourire à Nailah et j’entrais dans mon bureau. Et là, je découvris Satine assise sur le mobilier en tenue assez… loufoque mais qui faisait bien Halloween. Elle avait mis le paquet cette année, elle faisait presque peur Wahou, je ne t’aurais pas reconnu ! T’es canon comme ça ! Dans cette tenue aussi effrayante que sexy, elle allait faire tourner des têtes ce soir. Je posais mes documents dans un tiroir. Je pris ma veste sur mon porte manteau et je me tournais vers Satine. Ne bouge surtout pas ! Je vais vite me changer ! Je n’avais pas prévu un truc aussi poussé qu’elle avec une tonne de maquillage mais ça ferait bien l’affaire. Je m’empressais de me rendre dans ma chambre d’hôtel que j’avais réservé rien que pour moi depuis l’ouverture de l’Alliance Dorée. Je pris une douche en vitesse puis je me changeais, enfilant mon costume, ajoutant un peu de maquillage par ci par là – vive les conseils de Jamie dans ces cas-là. Dès que ma préparation fut finalisée, je remontais à mon bureau où Satine devait toujours m’attendre. Me voilà, on peut y aller ! J’attendis que Satine passe le pas de la porte et je fermai mon bureau à clé. Nous descendions les marches pour rejoindre la sortie de l’hôtel où notre taxi nous attendait déjà. Il était évident que l’un de nous deux n’allait pas conduire. Ce soir, on oubliait tout, il était temps de s’amuser ! En chemin, dans le taxi, je faisais la conversation avec ma meilleure amie. Au bout d’un moment, je lui demandai : Bon, sinon, comment tu vas toi ? Quelques fois, ça faisait du bien qu’on nous demande comment ça allait, d’une manière sincère et non pas à la va vite avec un « Salut, ça va ? » sans même que ton interlocuteur attende ta réponse. Je lui demandais sincèrement pour qu’elle puisse me dire si elle avait des soucis en ce moment. Après tout, en plus d’être son meilleur ami, j’étais son mari et je devais jouer mon rôle jusqu’au bout.
Son expression en me découvrant n'a pas de prix. Il est surpris, cela me fait sourire de plus belle. L'expression de satisfaction doit paraître différente avec ce maquillage de Harley Queen. Il me fait des compliments. Ça ne rate jamais avec lui. Je n'ai pas besoin de sa validation, et pourtant, je ne peux m'empêcher d'apprécier ses compliments. De me sentir plus belle. C'est tout con. C'est l'effet Riley, je suppose. Je décroise les jambes et le regarde en souriant. Mon visage plein d'une malice qu'il connait bien.
» Merci ! Je tiens à rappeler que je suis tout le temps canon, mais je suis contente que mon costume te plaise.
Aussitôt arrivé, le voilà repartit. Il me dit de ne pas bouger et j'obéis sagement. L'attend impatiente de découvrir à mon tour son costume. Il réparait enfin. Il porte un costume noir ligné, ses cheveux tirés en arrière, un air sombre et une petite moustache qui lui donnait exactement des allures de Gomez.
» Tu es incroyable. Je saute du bureau pour le rejoindre, dépose un délicat baiser sur sa joue avant de prendre la porte. Tu sais que je pensais me déguiser en Morticia ?! Ça aurait été trop beau. Ensemble, on aurait été le couple parfait, Mon Cher.
La Famille Addams était un classique. On l'avait regardé lui et moi un nombre incalculable de fois lorsque nous étions jeunes. Je connaissais un bon nombre de répliques et pouvais même refaire certaines scènes. Le voir incarner Gomez est terriblement amusant et il y a quelque chose de nostalgique. Il ferme la porte derrière nous et je le suis jusqu'à la voiture en papotant de nos costumes. Le chauffeur connait déjà la destination. Ça fera une surprise pour Riley. Installés dans la voiture, nous discutons. Il me demande brusquement comment je vais. La surprise me fait déglutir difficilement. Je ne m'attendais pas à cette question. Pas avec ce ton sincère qui parvient toujours à m'extirper la vérité. J'évite son regard l'espace d'un bref instant. Tenter d'échapper à la question serait ridicule. Je me tourne finalement vers lui. » Tu sais que ca ne va pas fort. Mais on a pas besoin d'en parler. Cette soirée... On doit s'amuser, Riley. Vraiment. J'en ai besoin. Me vider la tête, danser et boire. Et avec toi en prime ? C'est la soirée d'Halloween Parfaite ! J'essaie de garder mon humeur festif intact, ce qui n'est pas facile si ramène mon humeur et mes stupides émotions sur le tapis. Ce soir, personne d'autre ne compte que Riley. Juste lui et moi. On trouvera peut être d'autres personnes pour s'amuser davantage, mais il faut se l'avouer : on a besoin de personne !
Dernière édition par Satine Hannigan Hudson le 2018-12-09, 18:07, édité 1 fois
Riley D. Hudson
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We love this kind of madness — with Satine & Riley
J’avais fait mon apparition avec mon costume de la famille Addams. Je n’avais pas fait d’efforts surhumains pour m’habiller. Il avait juste fallu que j’aille dans une vieille friperie, que je me plaque les cheveux en arrière et que je colle une fausse moustache. Ce n’était rien comparé au déguisement de Satine qui avait dû demander beaucoup plus de temps. Pourtant, Satine validait ma tenue. Elle avait même eu l’idée de s’habiller en Morticia. Ca aurait été magnifique, on aurait été accordés sans s’être concertés. Mais bon, elle avait opté pour un tout autre costume qui lui allait à ravir. On est déjà le couple parfait. Lui dis je en lui faisant un clin d’oeil. Après tout, nous étions encore mariés et aux yeux de la loi, nous étions donc en couple. La vérité était toute autre mais on s’en fichait pour ce soir.
Nous rejoignions rapidement l’extérieur de l’hôtel où notre taxi nous attendait déjà. Nous grimpions à l’intérieur direction la soirée surprise. Satine avait tout organisé, j’avais juste à suivre et ne pas poser de questions. En chemin, je lui demandai comment elle allait. Je ne voulais pas qu’elle me réponde un « ça va et toi ? ». Je voulais réellement prendre de ses nouvelles. Cependant, elle m’avoua que ça n’allait pas fort mais elle ne voulait pas s’étendre sur le sujet. Elle voulait seulement profiter de la soirée avec moi pour se vider la tête. Je posais ma main sur sa cuisse. A une condition ! Tu me raconteras tout dès que possible ! Je ne saurais pas dire quand était le « dès que possible » mais j’avais besoin de savoir ce qui la tourmentait. J’étais là pour ça et si je pouvais aider, je le ferais immédiatement. Mais en attendant, si elle voulait profiter de la soirée, on allait s’éclater. Ca faisait un moment que nous n’étions pas sortis tous les deux, il fallait qu’on se rattrape.
Au bout d’un moment, le chauffeur de taxi s’arrêta. Je me tournais vers la belle brune. C’est ici ? Lui demandai je en lui pointant la boite de nuit luxueuse. Tu ne fais pas les choses à moitié toi ! Je m’extirpais du taxi pour rejoindre le lieu des festivités en compagnie de ma belle Harley Queen.
Le couple parfait. Riley a le chic pour me faire sourire. Il a raison, je le sais, tout le monde doit le penser. Nous sommes fait pour se compléter. Semblable sur tellement de points, différents sur bien d'autres et pourtant compatible. Le mot couple dans notre cas ne désigne pas une relation amoureuse, mais quelque chose de bien plus fort. On pourrait dire qu'il est mon âme soeur, si on croit en ce genre de mythologie, en ce genre d'amour. Ses mots m'amusent, il s'agit là d'une tendre habitude. J'ai du mal à concevoir un monde où lui et moi ne formons pas un couple parfait, comme il le dit si joliment. Heureusement, je n'ai pas de raison de songer à un monde pareil.
Il pose sa main sur ma cuisse, le réconfort est immédiat. Il me pose une condition : ne pas en parler maintenant, mais lui raconter ce qui me tracasse à la première occasion.
» Promis, je lui affirme, posant sa main sur la sienne, la serrant momentanément. J'ai envie de me confier à lui, il saura trouver les mots. Pourtant, je sais pertinemment que là tout de suite, ce n'est pas le moment. Je ne veux pas aborder ces choses informes et étranges qui flottent à l'intérieur de mon corps un peu abîmé. Pour perdurer, il a besoin d'un break, de se libérer de ce qu'il ressent, de se jeter sans hésitation dans le poison de l'alcool, de la nuit et de cette chaleur étouffante et festive.
La voiture s'arrête. Riley se tourne vers moi, me demande si nous nous trouvons bien à l'endroit où nous allons passer la soirée. Je lui souris, mes lèvres s'étirant monstrueusement sur mon visage.
» Je ne fais jamais rien à moitié. Allez, il est temps de s'amuser.
Je sors du véhicule, me précipitant à l’extérieur. Les mains serrées autour du manche de ma batte. J'attends Riley, une fois qu'il est à mon niveau, je me plante devant lui, mon arme de bois posée sur mon épaule droite. Mes lèves s'étirent, mes yeux se remplissent de malice. Je me penche sur lui, mon visage à quelques millimètres.
» Gomez, es-tu prêt à franchir les portes de l'enfer ? A damner ton âme avec les péchés les plus impardonnables ?
J'en fais trop. Il doit le savoir, c'est bien mon genre d'exagérer à cause de l'excitation. La soirée a des promesses d'obscurité festive. On franchit les portes de la boîte de nuit, la décoration est à la hauteur des promesses. C'est obscur, inquiétant, presque flippant, un peu gore par endroit. Les gens sont au rendez-vous. Il y a du monde, mais cela n'est absolument pas étouffant. Je me tourne vers Riley, me penche à son oreille pour lui parler dans le bruit de la fête.
» Alors, t'en penses-quoi ? Je lui laisse à peine le temps de répondre avant de l'attirer vers le bar et d'hurler ma commande au barman. Ça sera Tequila pour commencer.
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Satine n’allait pas super bien au fond d’elle. Je voulais savoir ce qu’il se passait mais elle ne voulait pas en parler maintenant. Elle voulait profiter de sa soirée, ce que je pouvais comprendre. Je lui proposais un deal : je ne relance pas le sujet ce soir mais il faudra qu’elle me raconte plus tard. Elle me promit de m’en faire part après tout ça. Je fus satisfait même si je restais assez inquiet. Mon devoir était de la protéger coûte que coûte. C’était mon rôle. Ce n’était pas seulement ma meilleure amie, c’était une partie de moi même. Je ferais n’importe quoi pour cette femme. S’il fallait que je l’aide à cacher un corps, je le ferais !
Nous arrivions très vite au lieu de la fête. Je demandais à Satine si c’était bien là. Ça avait l’air impressionnant. Rien que les décorations extérieurs étaient effrayantes. Elle ne faisait pas les choses à moitié et je ne pus m’empêcher de lui dire. Elle avait toujours de bons goûts pour les soirées, je lui faisais entièrement confiance là dessus. Oui, c’est parti ! Je sortis de la voiture et je rejoignis l’entrée. Je me fis stopper par Satine qui se pointa devant moi. Elle me demanda de faire un serment par rapport à la soirée à venir sur le thème de la soirée. Je pris le bout de ma fausse moustache entre mes doigts. Mes yeux perçants la regardèrent droit dans les siens. Je suis prêt Harley Quinn. J’entrais complètement dans son jeu. Après tout, Halloween n’était qu’une fois dans l’année donc autant entrer pleinement dans notre rôle.
Nous entrions à l’intérieur. Les décorations étaient magnifiques et se prêtaient bien à l’évènement. Les organisateurs avaient mis le paquet pour répondre aux exigences des clients. Mes yeux vagabondaient sur l’ensemble des éléments de décoration. Satine m’interpella pour me demander ce que j’en pensais. C’est génial ! J’adore ! A peine eus je le temps de lui répondre qu’elle m’entraina vers le bar. Elle commanda une téquila et je fis le signe de deux avec les doigts pour le barman. S’il fallait qu’on se mette la tête à l’envers, autant commencer maintenant ! Le barman sortit deux petits verres et nous servit la téquila. Je lui donnais un billet puis pris les verres entre les mains. J’en tendis un à Satine. A cette soirée endiablée ! Je lui fis un petit clin d’oeil et j’entre choquais nos verres. Je bus alors mon verre cul sec et le fis taper sur le bar. J’en commandais une nouvelle tournée au barman puis je me tournais vers Satine. Objectif : être complètement saoul à la fin de la soirée. C’était bien plus drôle quand on avait un peu d’alcool dans le sang. Cela me rappelait une vieille soirée à Las Vegas d’ailleurs…
Sans surprise, Riley répond, joue le jeu, se laisse prendre par mon excitation. Il n'est pas de ceux qui se conforment aux règles et aux comportements attendus, encore moins lorsqu'il s'agit de faire la fête. L'occasion est bien trop bonne. Halloween est l'un de ces soirs où même les timides peuvent se transformer en courageux, oser faire des folies. Riley et moi, loin de toute timidité, allons profiter de cette soirée pour se vider la tête, ne plus réfléchir et s'amuser, purement et simplement. Son enthousiasme égale le mien. Il est prêt à affronter la nuit, les folies obscures qui nous attendent à quelques pas de là.
L'intérieur est exactement ce que j'avais imaginé. La décoration était digne d'une maison d'épouvante. Je me sentais transporter dans un film d'horreur. Qu'est-ce qui pouvait être mieux pour le soir d'Halloween ? Riley adore et je suis soulagée. J'ai besoin que l'on passe une bonne soirée, autant moi que lui. C'était bon signe s'il trouve l'ambiance géniale.
Au bar, nos shots arrivent rapidement et Riley les paie avant même que j'ai eu le temps de plonger ma main dans mon décolleté, où se trouvait ma carte. Il attrape les verres et m'en tend un que je m'empresse de prendre. Il trinque à une soirée endiablée et me fait un clin d'œil. Je ne peux que sourire en lui répondant : "Fuck yeah!" vidant mon verre d'une traite. Son verre frappe contre le bar et le voilà qui commande une autre tournée. J'éclate de rire en l'entendant donner un objectif : être complètement ivre à la fin de la soirée. Nos verres sont pleins en quelques secondes. » A ce rythme, dis-je en prenant mon verre, on va pas devoir attendre la fin de la soirée pour être ivre, très cher ! Je lève ma tequila. » Au meilleur ami qu'on puisse rêver d'avoir, au mari le moins fidèle, j'ajoute en essayant de ne pas éclater de rire. Puis, lance le liquide brûlant au fond de ma gorge. Je fais signe au barman de nous remettre une tournée, que je paie avant même que Riley aie le temps de réagir. » Je suis toute excitée d'être ici avec toi ! Ça fait longtemps qu'on est pas sorti ensemble. On exploite plus notre côté fêtard comme avant. Est-ce que c'est l'âge ? Je le questionne un sourire étirant mes lèvres. J'ai envie de rire aux éclats. Est-ce qu'on s'assagissait avec l'âge ? Peut être. Après tout, tout le monde change. On avait d'autres moyens de s'amuser. Ce soir, nous étions des fêtards, rien ne pourrait l'empêcher. Notre troisième verre est rempli et je lance un regard joueur à Riley. L'excitation et l'enthousiasme semblent augmenter avec l'alcool, l'ambiance et la musique qui vibre contre mon corps. J'ai envie de danser. Riley me connait par cœur. Il sait que je ne résiste pas longtemps à l'appel de la musique dans ce genre de soirée.
Dernière édition par Satine Hannigan Hudson le 2019-02-15, 05:27, édité 2 fois
Riley D. Hudson
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Satine avait choisi le meilleur endroit pour passer Halloween. Les décorations étaient effrayantes digne d’un film d’horreur, les fêtards étaient tous déguisés, même les barmans ! Il y avait de la musique flippante dès l’entrée. Toutes les conditions étaient remplies pour passer un Halloween digne de ce nom. Avec ma femme, nous commencions par nous arrêter au bar où nous enchainions les tournées. Une puis deux… L’objectif était de finir complètement ivre à la fin de la soirée. Satine me dit qu’à ce rythme là, on n’aura jamais atteint la fin de la soirée. Je me mis à rire tandis que je pris le second shot. C’est le début ! Faut bien se mettre dans l’ambiance direct ! L’alcool allait très vite monter à la tête. En un rien de temps, nous allions être pompettes. Il fallait qu’on soit euphorique pour bien profiter et se vider la tête de tous nos tracas quotidiens. Satine leva son verre pour trinquer à moi. Sa remarque sur le « mari le moins fidèle » me fit exploser de rire. Ca, c’était le moins qu’on puisse dire. A mon tour de lever mon verre à ma femme. A mon âme soeur et ma partenaire dans la vie avec qui je n’ai pas partagé mon lit depuis un siècle ! Je le disais d’une manière très enjouée mais en fait, c’était assez triste. Nous étions mari et femme et nous ne pouvions pas profiter de la chair de l’autre. En même temps, j’étais en couple avec June et je ne pouvais pas la tromper, pas cette fois. Je tenais énormément à elle et je ne pouvais pas faire de conneries. On ne se relèverait pas de cette épreuve. Bref, ce n’était pas une soirée pour penser à June alors je bus d’une traite mon verre de téquila. Satine commanda une troisième tournée. Décidément, c’était elle la plus partante de nous deux à se mettre la tête à l’envers même si tout à l’heure elle voulait freiner le jeu. Elle paya avant que je puisse le faire mais je ne relevais pas. Le barman nous apporta rapidement notre troisième verre tandis que ma meilleure amie réfléchit à notre sujet. Nous faisions moins la fête qu’avant, c’était peut être l’âge qui voulait ça. Je haussais les épaules, je n’avais pas vraiment de réponse à ce changement de vie. Ouais, peut être l’âge, les responsabilités, les trucs chiants quoi ! Il faut qu’on se fixe un truc : au moins une fois par mois, on sort tous les deux. Rien que tous les deux ! Cela pourrait nous permettre de nous retrouver et de vivre d’autres moments insouciants comme celui ci. Je pris mon verre et le bus cul sec. Satine me regardait d’un drôle d’air. Je savais ce qu’elle voulait : elle voulait danser. Je levais les yeux au ciel. Dis moi pas que tu vas m’embarquer sur la piste de danse ?! Je n’étais pas un grand fan de la danse. Mais je n’allais pas avoir le choix…
Se mettre dans l'ambiance. Nous étions très bons pour cela tous les deux. Des années d'habitudes derrière nous qui n'annoncent rien de très calme et de raisonnable pour cette soirée. Mais c'était le but après tout. Il explose de rire et je manque de m'étouffer en le voyant réagir de la sorte. Il lève son verre à son tour, porte un toast à la hauteur du mien et je l'imite, ris sans retenue. Il mentionne l’éternité qui séparait nos corps. Notre amitié était bien plus que cela. Il me surnommait son âme soeur et je saisissais le sentiment, le partageait complètement. Notre attachement dépassait les définitions classiques de l'amitié, nous étions plus. Tellement plus que de simples amis. Il me comprenait et m'aimait comme personne d'autre. Nous étions sur la même longueur d'onde. Il était ce que j'avais de plus précieux. C'est comme rencontrer un bout de soi qu'on ignorait avoir égaré. Nous avions très peu de limites. Mais le temps et la vie nous éloignaient de certains aspect de notre relation. Nos lits étaient pris par d'autres et c'était tout aussi bien. Pour Riley surtout. Enfin, j'imagine. Mon lit était tristement vide. Et ces espaces qui me suivaient partout où que j'aille me rappelait une absence insupportable. Je me concentre pour ne pas y penser et rester dans l'instant présent, avec Riley. Les raisons qui nous empêchaient d'être davantage fêtard doivent être nombreuse, j'ai mentionné l'âge mais Riley en liste pas mal à son tour et je peine à ne pas trouver cela terriblement chiant. La vie que l'on mène, par réflexe, par attente ou simplement par habitude. Il propose que l'on se fixe un rendez-vous une fois par mois et cette perspective m'attriste. En étions-nous vraiment à là ?! devoir s'organiser de force des sorties pour ne pas se rater ? » On organisera ça ! Je ne sais pas si je mens pour lui faire plaisir ou si j'accepte une certaine défaite. On trouvera toujours le temps ! Est-ce que je le dis pour lui ou pour moi ? Pour me persuader qu'on y parviendra forcement ? L'alcool s'agite doucement dans mes veines. Je commence doucement à le sentir. La musique aide, c'est indéniable. Elle s'infiltre dans mon corps et je me balance doucement. Mon corps a envie de danser. Je lance un regard à Riley qu'il sait reconnaître. Il comprend vite. Me demande si je vais l'embarquer avec moi sur la piste de danse et je commence à bouger dans le rythme de la chanson qui anime déjà un petit nombre de danseurs sur la fête. » Tu sais bien que siiiiiiiiii, je lui réponds avec un sourire malicieux étirant mes lèvres. Je confis ma batte de Baseball au serveur et attrape Riley, mes mains s'emparant des siennes et prends la direction de la piste de danse en souriant. Ce n'est pas ce qu'il préfère, je le sais. Mais il fait toujours l'effort pour moi, ce que j'apprécie profondément. Je danse, ne force pas Riley à me suivre dans mes mouvements frénétique. Je me sens bien. A ma place. Avec lui qui fera le minimum syndical mais qui me conviendra toujours. J'ai un sourire immense aux lèvres, une délicate joie se glissant dans les fissures de mon coeur. Je passe mes bras autour de son cou, colle mon corps au sien, non pas pour un slow, mais pour lui glisser quelques mots à l'oreille. » Ca m'avait manqué tout ca, d'être juste avec toi.
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Notre vie était beaucoup moins passionnante qu’à une époque. Aujourd’hui, le travail nous accaparait beaucoup de notre temps. C’était ça d’être entrepreneur, d’avoir sa propre entreprise, son propre patron. Il y avait beaucoup plus de travail par rapport au fait d’être un employé lambda. Mon temps personnel en avait pris un coup. Je voulais toujours plus de profits, toujours plus de nouveautés, toujours plus d’innovation… Et cela pâtissait sur ma vie personnelle. C’est pourquoi, il fallait planifier de se voir au moins une fois par mois. Je ne voulais pas attendre aussi longtemps de voir ma meilleure amie. Le temps filait à une allure quand on était occupé. Personnellement, je ne m’étais même pas rendu compte que ça faisait autant de temps que nous ne nous étions pas vus. Satine m’assura que nous trouverions toujours le temps. Je lui répondis par un sourire et une affirmation. Evidemment ! Alors que je venais de finir mon verre, je voyais Satine se déhanchait. Je savais très bien ce qu’elle voulait : danser. Je n’étais pas un professionnel de la danse. Je faisais le strict minimum en pas de danse et ça suffisait amplement. Cependant, je n’étais pas non plus droit comme un I, à regarder tout autour de moi et faire seulement un pas, puis un autre pas. Non, quand même. Je me laissais entrainer par Satine sur la piste de danse. Tu me revaudras ça, Hannigan ! Même si elle était ma femme et qu’elle portait mon nom, elle restera toujours une Hannigan. Alors oui, quand ça allait chauffer pour elle, je l’appelais pas son nom de famille. Mais bon, me voilà sur la piste de danse, je n’avais plus le choix, je ne pouvais pas reculer sinon j’allais décevoir ma meilleure amie. Alors, je me mis à me déhancher - beaucoup moins bien qu’elle évidemment - et je suivais le rythme de la musique pour ne pas être ridicule non plus. Mes yeux ne quittaient pas Satine qui semblait être aux anges. Quel plaisir de la voir sourire, rire ! Je préférais la voir ainsi. Au bout d’un moment, elle positionna ses mains autour de mon cou et me glissa des mots qui me touchèrent. Nous n’étions pas expressifs dans nos sentiments ou dans ce que nous pouvions ressentir. La moindre déclaration allait nous toucher en plein coeur. Je posais alors une main sur sa hanche et j’approchais ma bouche de son oreille. A moi aussi ! Rien que nous deux… contre le reste du monde. Comme avant. Depuis toujours. Jusqu’à notre mort, nous serons que tous les deux. Les amours et les amis, ça allait, ça venait mais pas nous. C’était bien plus fort que ça. Je me décalais légèrement d’elle et je me mis à sauter lorsque la musique fut plus rythmée. J’avais sûrement l’air très ridicule mais c’était comme ça que faisaient les jeunes maintenant ? J’ai l’impression d’avoir toujours vingt ans ! Dis je à Satine, surexcité. Je m’amusais comme un petit fou. A croire que la bonne humeur et la joie de la belle brune depuis qu'elle était arrivée sur la piste de danse m’avait contaminé.
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